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Review : Muyoku no Seijo wa Okane ni Tokimeku

Présentation

Muyoku no Seijo wa Okane ni Tokimeku traduit grossièrement en français « La Sainte altruiste est ravie par l’argent » est un Light Novel japonais écrit par Nakamura Satsuki. L’histoire compte actuellement 4 tomes.
Il faut savoir que ce Light Novel est à la base un Web Novel de 107 chapitres. Je n’ai lu pour le moment que jusqu’au deuxième tome, donc la review n’inclura pas la fin de l’histoire.

La quatrième de couverture

« Leo, un jeune orphelin qui aime l’argent plus que tout, dont son corps a été échangé de façon inattendue avec une belle jeune fille nommée Leonora.
Leonora était la jeune fille d’une famille de marquis déchus qui, par le passé, avait été chassée de la société noble par de fausses accusations. Maintenant, à cause de diverses circonstances, elle devait fréquenter l’académie pour jeunes nobles, Mais, comme elle ne le voulait pas, elle usa de la magie noire pour essayer d’échapper à son destin.

En compensation, elle offrit à notre héros une pièce d’or, pour qu’il aille à l’académie à sa place.
Leo, maintenant “Leonora”, avait seulement prévu de montrer son visage à l’académie avant de s’enfuir. Cependant, avec une beauté inégalée et des valeurs particulières, “Leonora” s’est fait connaître à tort comme une “vierge pure”. Attirant l’attention non seulement d’un couple de marquis et de la princesse impériale, mais également du premier prince impérial de l’empire.

C’est l’histoire de Leonora von Harkenberg qui sera connue plus tard sous le nom de “Sainte altruiste”. »

Avis

Avant de commencer, sachez qu’il existe beaucoup de personnages dans ce livre, je ne peux pas les présenter sans gâcher l’intrigue du Light Novel. Donc je vais surtout parler de notre héros/héroïne.
Léo est un jeune orphelin, qui adore l’argent. Il faut dire qu’il a vécu dans un milieu où en avoir est très important pour survivre. Mais son amour de l’or va parfois au-delà de tout, même de sa propre morale.
Un jour, il se retrouve pris dans un cercle magique et échange de corps avec Leonora. Une très belle jeune fille, née d’une femme bannie de la noblesse, car elle a été accusée de harceler une jeune dame favorisée par certains hommes haut placés.
La jeune fille explique à notre héros, qu’elle a voulu changer de corps à cause d’une seule raison : son sang noble. Car l’académie lors de sa rentrée des classes invoquera via un sort les enfants nobles, où qu’il soit. Ainsi, les gens qui ont banni sa mère l’attendent de pied ferme. Leonora explique qu’elle ne veut pas d’un tel destin, et propose à Leo de prendre sa place, contre une pièce d’or. Elle explique aussi qu’elle changera de nouveau leurs corps lorsque son énergie reviendra. En passant, elle lui jette un autre sortilège pour que Léo parle plus poliment et moins comme un enfant de rue.
C’est alors que Léo est invoqué et que les problèmes commencent, ainsi que les malentendus.

Tout le long du livre, les équivoques tournent autour de Léo. Comme, il est une fille très belle, mince et délicate, beaucoup de gens le voient comme faible. Puis, à cause du sort de langage, il dit « Mère » au lieu « d’or » (jeu de mots en japonais). Beaucoup de gens croient alors qu’il pleure sa mère décédée (alors qu’elle est vivante) et qu’elle a vécu des années misérables, entourées d’hommes salés qui voulaient profiter de sa beauté. Bref, beaucoup de nobles, ainsi que la royauté croient que Leonora est une jeune fille fragile, déterminée, pure et courageuse. Alors que ce n’est pas le cas. Léo aime l’or, respire l’or, pense au profit et à une manière hors des normes de la noblesse. Le pire, c’est qu’il ne se cache pas. Il ne complote rien, c’est juste les autres personnages qui se montent un film. C’est justement ça qui est drôle. Voir la bêtise des autres, qui s’imaginent les penser d’un jeune homme sans le connaître.

L’écriture est relativement simple. On a plaisir à lire les dialogues et les pensées des personnages. Par contre, le personnage principal est vraiment Léo. Leonora n’apparaît pas beaucoup dans l’histoire, à part pour dire qu’elle profite bien de la vie et du corps de Léo.
Le plus intéressant dans ce Light Novel est l’utilisation de la magie. Nous sommes loin de la magie classique avec du mana, ou des sorts. Dans ce livre, ce sont les esprits qui régirent le monde. Ils sont si importants, qu’ils sont souvent le point central d’une intrigue.

Conclusion

Ce Light Novel est intéressant à cause des quiproquos créés entre les personnages. Le héros n’est pas très travaillé, mais c’est l’ensemble de tous les personnages qui rend l’histoire intéressante et drôle. Pour le moment, il n’y a pas beaucoup de romance ni de combat intense. Il y a tout de même des intrigues, surtout au niveau politique.
Mais ce livre, raconte surtout l’histoire quotidienne, d’un jeune garçon essayant de faire illusion dans un corps de fille, entouré de gens avec beaucoup trop d’imagination. Certains pourraient dire qu’au bout d’un moment, cet humour est lourd. Mais personnellement, je ne m’en suis pas lassée.
Dans la version Light Novel, on retrouve de très belles illustrations de Cuteg, qui rajoute une touche de délicatesse et d’humour par moments. J’aimerais bien voir ce livre en mangas, pour voir les expressions de certains personnages.

Si vous avez des questions, un avis sur le Light Novel, ou que vous voulez juste en parler, n’hésitez pas à écrire un commentaire.

Interview d’Aurélien Martinez – Directeur éditorial de Mahô Éditions

Il existe en France des maisons d’édition qui ont fait le choix de publier des Light Novels et de les faire connaitre. C’est le cas de Mahô Éditions, qui a gentiment accepté de répondre à cette interview et vous dévoiler tous leurs secrets.

Pouvez-vous présenter votre maison d’édition aux lecteurs ?

Aurélien : C’est simple : Mahô éditions est une maison d’édition de Mangas et de Light Novels. La particularité, c’est qu’on fait aussi de la création originale comme pour notre premier titre : Les Enfants de Gorre. On va donc contacter les ayants-droits pour acheter des titres, mais aussi rechercher des auteurs et illustrateurs pour nos propres créations.

Pourquoi choisir de publier des Light Novels?

Aurélien : C’est un format que j’apprécie beaucoup. C’est rythmé, facile à lire et les illustrations sont magnifiques. C’est donc avant tout une question de goût et un choix du cœur. Cela m’a mené à un constat : « c’est dommage que le LN ne se développe pas en France ». Quelques grands titres sont ensuite arrivés en France grâce à Ofelbe, mais la concurrence ne se pressait pas pour emboiter le pas. Quand j’ai décidé de me lancer dans l’édition, je me suis naturellement dirigé vers le Light Novel. A l’origine, Mahô éditions n’était qu’une maison d’édition de Light Novel. C’est seulement après avoir rencontré mon associé Jeremy qu’on a décidé de faire du manga.

Vous publiez des Light Novels écrits par des écrivains français, comment choisissez-vous les manuscrits ? Quels sont les critères ? Comment vous contacter ?

Aurélien : Déjà en les lisant ! Ahahah ! Plus sérieusement, quand on crée une maison d’édition, on reçoit beaucoup de demandes de la part d’auteurs (de proches, d’amis, d’amis d’amis). Lorsqu’on a annoncé la maison sur les réseaux sociaux, on est passé à un autre stade et actuellement on tourne entre deux à trois demandes par semaine avec par ailleurs beaucoup de romans. On n’a pas forcément de critères ou de styles particuliers. On recherche des histoires intéressantes, qui nous plaisent et surtout qui soient bien écrites/dessinés. Malgré tout, si un auteur veut avoir plus de chances que son manuscrit soit retenu, il faut envoyer un dossier complet et joli : présentation générale, personnages, synopsis, le squelette de l’histoire, etc. C’est un conseil que je donne pour Mahô éditions, mais qui est valable pour toutes les maisons d’éditions. Pour nous contacter à ce sujet, nous avons une adresse mail : manuscrits@maho-editions.fr.

Quelle est la position de votre maison d’édition par rapport au numérique ?

Aurélien : Par principe, tous nos titres ont vocation à être disponible en version numérique. Pour notre cas, les Light Novels ont plus vocation à être sur des plateformes généralistes (Kobo, Kindle, google, etc.) tandis que les mangas vont être présents davantage sur des plateformes plus spécialisées BD-Mangas… Un choix très classique en somme.

A titre personnel, combien de Light Novel (ou Web novel) lisez-vous par an ?

Aurélien : Je ne compte pas vraiment à vrai dire… Quand on devient éditeur, on lit beaucoup, mais pas forcément pour le plaisir. Donc on a envie parfois de changer d’air et on compte plus notre pile-à-lire de la même façon. Je prends l’exemple des mangas, mais je dois en lire une dizaine par semaine, mais seulement moins de la moitié pour le plaisir. C’est pareil pour le LN avec des ratios un peu moins grands.

Comment avez-vous connu les Light Novels ?

Aurélien : Houlà… Je dirais que le premier a été la version Web Novel de Sword Art Online. J’étais déjà un grand fan de mangas et d’animes, mais quelques années ont passées avant que je me décide à sauter le pas du LN. Depuis il y en a eu beaucoup d’autres.

Si vous pouviez choisir un Light Novel Japonais à éditer absolument, lequel serait-ce et pourquoi ?

Aurélien : Ce n’est pas à proprement parlé un Light Novel, mais un roman qui a eu de multiples adaptations en mangas et animes. Sans une once d’hésitation, ce serait Les Héros de la Galaxie de Yoshiki Tanaka. C’est un monument de la Japanime, une histoire extraordinaire à base de complots, politiques et batailles stellaires. Un excellent roman de science-fiction. L’avenir nous dira si un jour il arrivera dans notre contrée !

Pouvez-vous nous présenter vos toutes dernières publications ?

Aurélien : Notre premier titre Les Enfants de Gorre est un Light Novel écrit par Sylvain Ferrieu et Navigavi. C’est une création originale qui porte sur la légende du roi Arthur. On y suit l’histoire de trois frères qui vivent dans le royaume de Gorre au nord de la Bretagne. Ils vont devoir faire face aux bouleversements qui vont secouer le pays avec l’arrivée d’Arthur. Le Hic ? Ils ne sont pas forcément du bon côté de l’histoire… Et je ne dirais rien de plus sur l’histoire ! C’est un livre qui se lit assez facilement. Ça bouge : il y a de l’action, des complots et on ne s’ennuie jamais. Le livre est sorti le 26 juin et est donc déjà disponible dans vos librairies. Il est également disponible au format numérique.

En ce moment en France, le marché des Light Novels est compliqué. Comment voyez-vous son avenir ?

Aurélien : Ce n’est que mon avis, mais à mon sens, le marché des Light Novels est encore embryonnaire. Il est donc trop tôt pour dire qu’il s’agit d’un marché compliqué : le Light Novel a à peine 10 ans en France, la concurrence y est encore peu présente, l’offre est faible et le public peu connaisseur. Mais, c’est un marché qui évolue ! Petit à petit, les maisons d’édition s’ouvrent à ce format et mécaniquement, les libraires commencent à s’y intéresser aussi. Je pense que le format va aussi se développer davantage pour deux raisons : premièrement, car le public, désormais habitué aux mangas, voudra étancher sa soif d’univers étendu et de style japonisant. Deuxièmement, car le Light Novel touche un public plus large qui est celui du livre jeunesse et adolescent. 

Comment, voyez-vous votre maison d’édition dans 2 ans ? 5 ans ?

Aurélien : Vivante déjà ! Ce serait la meilleure des choses à concrétiser. Comme beaucoup de monde dans ce milieu, on est des passionnés donc on souhaite pouvoir proposer toujours plus de nouvelles séries ! Si en plus, ce sont des créations originales, c’est encore mieux ! Et si elles ont du succès, ce serait parfait !

Merci, pour vos réponses. Avez-vous un dernier mot pour la fin ?

Aurélien : Merci pour cet interview et merci aux lecteurs ! Ce sont eux les vrais héros et les meilleurs ambassadeurs du Light Novel ! 

Vous pouvez retrouver Mahô éditions via ces différents liens :

Alter Reality Chap.6 : Appétit Jurassic p.1

Voici le chapitre 6 du tome 1 de mon Light Novel Alter Reality.
Toutes les deux semaines, un chapitre sera posté. N’hésitez pas à donner votre avis.

Vous pouvez lire les chapitres précédents ici :
Chapitre 1 – Catastrophe p.1
Chapitre 2 – Catastrophe p.2
Chapitre 3 – Rescapé p.1
Chapitre 4 – Rescapé p.2
Chapitre 5 – Rescapé p.3

Kate – Dans la banque

J’étais épuisée. Comment bien dormir en sachant que des créatures vagabondaient juste à côté ?

J’ai donc passé la moitié de la nuit à monter la garde. Jean, le gardien, m’a gentiment relevé après cinq heures. Pour lui, c’était impensable qu’une jeune fille ne fasse pas ses huit heures de sommeil.

S’il savait le nombre de nuits blanches que j’ai à mon actif. Tout ça pour rendre mon travail à temps.

Lorsque j’ouvris les yeux, le soleil venait juste de se lever. Comme prévu, je n’avais pas dormi sereinement. Mon organisme tout entier m’a maintenue dans un sommeil semi-éveillé.

Je n’avais jamais ressenti ça. Depuis hier, mon instinct de survie essayait de s’approprier mon cerveau. J’avais l’impression de redevenir la proie que nous, humain, étions à l’âge de pierre. Tremblante, apeurée et désarmée face à de grands carnivores.

Toutefois, il fallait agir. Nous devions nous procurer de quoi boire, manger et dormir confortablement. Tout pour vivre avec un minium de décence. Je devais en parler aux autres survivants.

En premier lieu, j’en ai discuté avec notre cher gardien, qui a trouvé que l’idée était bonne. Il m’a même demandé de le faire. Alors que ce rôle était plutôt fait pour un homme de loi. Il m’a simplement répondu qu’un vieux rondouillard ne serait pas pris au sérieux.

Alors que devrait dire une gamine de 22 ans ?

Sur le coup, je me suis sentie bien seule.

J’informai également Vick de mon plan, qui salua mon initiative. Il jugea aussi que je devais le faire. Je crois qu’il voulait surtout me refiler la corvée. Il sait très bien que je n’aime pas parler devant un public.

Comme me l’avait suggéré Jean, je me mis devant la porte circulaire, pour que tout le monde puisse me voir.

— Excusez-moi. J’ai quelque chose à vous dire.

Aussitôt toutes les têtes se tournèrent vers moi. Je sentis une boule s’agiter à l’intérieur de mon estomac.

— Je me présente, je m’appelle Kate. Je suis la jeune fille qui est partie hier et revenue dans la soirée avec un groupe de survivants. Voilà…

Tous les regards étaient plongés dans le mien. La boule commençait à remonter le long de ma gorge. Mes mains devenaient de plus en plus moites.

— J’ai vu dans quel état était l’extérieur, je ne veux pas vous mentir, c’est… Vraiment… Catastrophique. Mais, mon excursion m’a permis de recueillir des informations.

Je pris une grande inspiration pour me donner du courage. Tout le monde m’écoutait en silence.

— Premièrement, il y a encore des créatures dehors et elles ne sont pas amicales.

Les gens se jetèrent des regards inquiets.

— Deuxièmement, on peut combattre ces créatures, avec ceci !

Je montrai alors mon Altereur. Les gens paraissaient perplexes. Une voix grave s’éleva.

— Avec un Altereur ?

Aussitôt je hochai la tête.

— Oui ! Je vais vous expliquer. Je ne sais pas pourquoi, mais, quand on utilise le mode Gameur, et qu’on s’équipe d’une arme, on peut les blesser.

La même voix répliqua. Je devinais que cette personne allait poser problème.

— Et pourquoi pas avec un flingue ou un couteau ?

Les gens acquiesçaient. Je mimai alors mon explication pour que tout le monde puisse comprendre.

— Si vous allez dehors et vous combattez avec une arme comme une tige en métal, vous verrez qu’elle rebondira sur la créature, sans rien lui faire.

— Attendez ! Quoi ?

Un homme au menton anguleux, aux cheveux mi-longs et blonds, se leva. Son visage était marqué par le mépris.

— Comment savez-vous ça ? Vous avez des preuves ?

Ses paroles étaient froides et ses yeux bleus me regardaient avec arrogance, comme s’il s’attendait que je m’excuse pour une erreur que je n’avais pas commise. J’aurais aimé tant l’envoyer balader, mais ce n’était pas vraiment le moment.

— Dehors, je me suis fait attaquer par ces créatures. Seul l’Altereur m’a permis de me défendre. Mais au pire, vous pouvez tester ça à l’extérieur.

L’homme ne dit rien, préférant s’asseoir en silence. Mais ses yeux ne me quittèrent pas. Il resta digne jusqu’à la fin.

— Bon… J’aimerais savoir qui ici à un Altereur et des cartouches ?

Plus d’une dizaine de mains se levèrent, dont celle de l’homme malpoli. Sans grande surprise, la moitié était des enfants ou des adolescents, il y avait très peu d’adultes. Même avec toute la volonté du monde, je n’allais sûrement pas envoyer des enfants au combat. Résultat, nous étions très peu nombreux pour défendre la base.

— Je vois… Dernière chose, il faudra qu’on aille chercher de la nourriture et de l’eau à l’extérieur, sans quoi, on mourra de faim avant que les secours arrivent…

— S’ils arrivent un jour !

Cette phrase ne venait pas de mon frère, Vick, mais d’une autre personne. D’un jeune homme coiffé d’un bonnet kaki. Son regard gris était franc et droit. Il faisait partie de ceux qui avaient en leur possession un Altereur pour combattre.

— Pardon ?

Face à ma confusion, il continua poliment.

— Je m’excuse de vous couper la parole. Mais j’aimerais mettre en avant une petite observation.

— Oui…

— Ça fait presque 24 h que cet évènement a eu lieu, on est d’accord ?

— Oui…

— Vous trouvez ça normal, qu’il n’y ait ni pompier ni flic. Je ne parle même pas des urgences.

J’avais l’impression de subir un interrogatoire, comme si j’étais la cause de ce chaos. Un peu stressée par la tournure de la discussion, je lui répondis rapidement.

— Peut-être que ces créatures les ralentissent.

— Ok ! Je veux bien. Mais les militaires ? Les journalistes ?

À cette question, mes joues se raidirent.

— Journalistes ?

Cet homme, il avait raison. Tout comme Vick, il avait remarqué que quelque chose clochait. Moi aussi, j’en étais consciente. Normalement, on aurait dû voir des secours, des pompiers, l’armée et des reporters. Ce silence n’était pas naturel et ça m’inquiétait bien plus que l’apparition de ces monstres.

— Dehors, il n’y a aucun hélicoptère ! Pas un bruit ! Comme si on était complètement en quarantaine. Personnellement, je crois que personne ne viendra nous sauver.

Les gens commençaient à parler entre eux, les voix s’élevaient. Ils étaient angoissés, apeurés. Ils avaient peur… De mourir.

De faim ? De soif ? De maladie ?

Ou dévorer par ces choses qui rôdaient dans la ville.

La panique allait bientôt les gagner. Il fallait que je les calme.

— STOP ! On se calme !

De ma plus grosse voix, j’arrêtai net tout le monde.

— J’avoue que moi-même, je ne sais pas s’il y aura des secours rapidement. Mais, je suis sûre qu’ils viendront. Ils ne savent rien de notre situation. On ne sait rien de la leur. Mais ça n’empêche pas qu’il faille se battre et survivre jusqu’à leur arriver. On doit manger, boire, dormir et on devra peut-être même combattre ces créatures. Mais ce n’est pas comme si on était désarmé. Si on s’organise, on peut survivre. Il faut juste ne pas paniquer et que tout le monde y mette du sien !

— Je suis d’accord avec la demoiselle.

Jean, l’homme de sécurité posa chaleureusement sa main sur mon épaule, appuyant mes propos.

— Pareil.

Vick me sourit et me montra son soutien. Telle une traînée de poudre, de nombreuses personnes acquiescèrent, les traits de leurs visages paraissaient soulagés. Même l’homme au bonnet fit un large sourire. À croire qu’il l’avait fait exprès.

Mais pourquoi ?

— Bref… Hein… Parmi ceux qui ont des Altereurs de combat, si on peut appeler ça comme ça… Qui est volontaire pour aller chercher des vivres ?

Presque toutes les mains se levèrent, dont celle de mon frère et des plus jeunes.

— Désolé, de vous dire ça. Mais je refuse les enfants… Vick c’est non, pareil pour vous !

Je fis signe aux plus jeunes de baisser leurs mains.

— Oh ! Eh ! Oh ! J’ai 17 ans maintenant, je suis plus un enfant !

Vick s’approcha de moi, mécontent. Je ripostai, essayant de lui faire comprendre mon point de vue.

— Peut-être, mais je ne prendrais pas le risque que tu sois blessé.

— Ce ne serait pas du favoritisme, ça ?

Je soupirai, et le regardai avec dédain.

— Tu te fiches de moi là ? Sérieusement !

— Oui, je suis sérieux. Je veux venir !

— Non !

J’étais catégorique, pourtant ça n’empêcha pas à mon frère de faire un sourire sarcastique.

— Écoute, que ce soit avec ou sans toi, j’irais dehors !

Sous le choc, mes yeux vacillèrent.

— Tu préfères que je meure dehors, ou que je sois avec toi et que tu puisses me protéger ?

— Tu n’oserais pas…

— Tu sais très bien que je suis têtu.

Je grinçai des dents. J’étais furieuse.

— Toi…

Je serrais le poing. J’étais si furieuse que mon corps tremblait. J’aimerais tellement lui donner une petite tape à l’épaule juste pour me calmer les nerfs. Mais ça ne se faisait pas.

Franchement, Vick avait le don de trouver les mots pour me mettre hors de moi. Le pire, c’est que je savais qu’il serait capable d’accomplir sa menace, juste pour me prouver que j’avais tort de le sous-estimer.

— Tu sais que j’ai envie de te frapper, là maintenant…

Mon frère montra un sourire malicieux. Il le savait, il avait gagné. Il avait cette habitude de jouer avec mes faiblesses. Je détestais ça. Un jour, c’est sûr, je n’arriverais pas à me retenir.

— Je sais…

Je soupirai, évacuant le plus de colère possible. Je posai ma main sur mon visage et penchai ma tête en arrière en signe de défaite.

— Bon, c’est d’accord.

Vick m’offrit son plus grand sourire, je pouvais presque le voir sautiller sur place tellement il était heureux.

Je sentis alors quelqu’un tirer ma manche.

— Oui ?

C’était Jim, le garçon aux cheveux teints. Il me regarda avec ses yeux noirs.

— Toi aussi, tu veux venir ?

Avec son visage inexpressif, il acquiesça. Moi qui ne voulais mettre aucun enfant en danger, je me retrouvais à en baby-sitter deux. Je savais que j’allais devoir surveiller attentivement Vick. Il était parfois tête en l’air.

Par contre, pour ce jeune garçon, je ne savais pas à quel point je devrais l’avoir à œil. Toutefois, il m’avait l’air mature…

Peut-être trop ? J’ai encore cette sensation bizarre vis-à-vis de lui.

Mais d’où vient-elle ?

Je me tournai vers Jean et les sept jeunes enfants. Ils devaient avoir respectivement entre huit et dix ans. Je n’allais sûrement pas céder avec eux. Heureusement, leur regard apeuré m’indiqua qu’ils n’allaient pas me forcer la main.

— Jean, je peux te laisser ces enfants.

Je m’accroupis pour être à leur niveau.

— Puis-je vous demander de rester là avec Jean pour protéger les lieux ? Je sais que ça peut faire peur. Mais vous êtes les seuls qui à pouvoir faire ça. Compris ?

Doucement, les enfants hochèrent de la tête. Ils avaient l’air heureux qu’on leur donne une mission moins dangereuse. Je me relevai, leur souriant une dernière fois. Puis je fixai Jean.

— Jean, je te les confie.

— Compte sur moi.

Jean frappa son poing contre sa poitrine. Son geste fut si violent qu’il se mit à tousser.

— Ça va ?

En réponse, il me fit signe que tout allait bien. Soulagée, je soupirai et regardai notre groupe d‘excursion. En nous comptant, moi et Vick, nous étions sept personnes. Je ne pouvais pas dire que nous étions nombreux. Je ne sais même pas s’il serait possible pour nous de ramener tout ce dont nous avions besoin du premier coup. Toutefois, une petite troupe voulait dire que les monstres allaient moins nous remarquer. Ce qui était une bonne chose.

Mais avant de partir, il fallait que je vérifie si tout le groupe avait de quoi se défendre dans l’éventualité où nous croisions une de ces créatures.

— Pouvez-vous tous invoquer une arme offensive ?

Tout le monde me répondit positivement, ce qui était un vrai soulagement. J’avais peur de devoir exclure une personne, ce qui aurait encore plus réduit notre groupe.

— Excuse-moi. Kate, c’est ça ?

L’homme au bonnet se rapprocha de moi, m’offrant un sourire amical. Je vis ainsi qu’il avait les cheveux noirs sous son couvre-chef.

— Oui ?

— Je voudrais savoir, où allons-nous ?

À mon tour, je souris, contente d’entendre une telle question. Je partageai alors mon idée.

— Je sais que non loin d’ici se trouve un centre commercial. On trouvera facilement là-bas de quoi manger, boire. Il y a aussi une pharmacie et d’autres boutiques. J’espère revenir avec de quoi rendre notre séjour plus confortable.

— Je vois ! Désolé de te demander ça. Mais, comme je ne connais pas la ville…

Je sursautai. Ainsi, cet homme n’était pas d’ici. L’idée qui soit un touriste me traversa l’esprit. C’est sûr, il vivait actuellement les pires vacances du monde. Il devait regretter d’être venu dans notre grande ville.

J’affichai un sourire désolé.

— Je comprends ! Vick et moi connaissons bien le quartier, donc on pourra vous guider.

L’homme au bonnet vert secoua la tête. La demande close, je me mis à réfléchir.

C’est vrai, je connais assez bien les alentours. Mais seulement une certaine section de la ville. Celle que mon frère et moi avions l’habitude de vivre. Par contre, s’il fallait sortir de notre zone de confort, comme se rendre dans le quartier industriel ou touristique. Je ne sais pas si je serais capable de trouver de la nourriture sans une carte. Il fallait absolument en prendre une lors de notre expédition.

Je regrettais de ne pas avoir un crayon et un bloc-notes à proximité. Avoir une liste de course aurait tellement été mieux pour éviter d’oublier quelque chose.

Pensive, je levai un sourcil tout en fixant le groupe.

— J’y pense, nous n’avons plus de moyen de communication. Donc il faudra faire vite pour éviter de nous mettre en danger. À l’extérieur, nous ne savons pas ce qui nous attend. Personne ne nous sauvera. Il faudrait donc revenir avant la tombée de la nuit.

Vick acquiesça à mes propos.

— Tu as raison. Vu le temps qu’il nous faudra pour y aller…

Je soupirai et coupai la parole à mon frère.

— Il faut que nous partions tout de suite.

Le silence tomba. Je ne sais pas ce que ces personnes pensaient. Mais je savais qu’ils s’inquiétaient. Malheureusement, nous n’avions pas le luxe de nous préparer mentalement. Nous devions nous jeter dans la gueule du loup au plus vite, sinon des problèmes surgiront.

— Bon, que chacun se prépare. Rendez-vous dans dix minutes derrière la grille. Tout le monde est Ok ?

Toutes les têtes approuvèrent. J’allais bientôt retourner en enfer. J’espérais que mon initiative ne nous conduirait pas vers une fin tragique.

Review : The Villains All Fell in Love with Me After Rebirth

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Présentation

The Villains All Fell in Love with Me After Rebirth traduit grossièrement en français « Les méchants sont tombés amoureux de moi après la renaissance » est un Web Novel chinois écrit par 即墨遥. L’histoire compte 101 chapitres et elle est terminée.
Le livre étant complètement traduit, j’ai pu le lire en entier. Je vais essayer de ne pas spoiler, ni présenter trop les personnages, car ça vous gâchera toutes l’intrigue et la découverte.

La quatrième de couverture

«Ji Ling a émigré dans le monde d’un livre et est devenu un aristocrate de 18 ans du même nom dans l’Empire interstellaire. Pour avoir une autre chance de vivre, il doit parfaitement jouer son rôle, aimer l’empereur impérial sans arrière-pensées et agir comme un obstacle. Il doit utiliser ses propres plans sinistres pour faire ressortir la noble perfection du couple principal de l’histoire.

Il a travaillé dur pour jouer son personnage…
– Pour le rôle principal, l’empereur impérial, il l’aima sans arrière-pensées et sacrifia sa vie pour lui.
– Pour le méchant numéro 1, Duke, il l’aida et obtient sa coopération pour faire face au couple principal.
– Pour le méchant numéro 2, le maréchal, il l’offense et obtient sa coopération pour consolider le couple principal.
– Pour le méchant numéro 3, Président de la Chambre, il lui donne sa confiance pour avoir son aide face au couple principal.

Afin de traiter avec le personnage principal, il a utilisé toutes les ressources disponibles et rassemblé toutes les forces à sa disposition. Chaque fois que le couple principal était forcé contre un mur, il reculait d’un pas et il se laissait gifler sans pitié au visage. Finalement, il a été transformé en victime de ses propres stratagèmes, devenant le bouc émissaire du couple et il mourra tout en sauvant le premier rôle masculin..

Juste au moment où il pensait pouvoir enfin partir et profiter d’une belle vie…
Le système a déclaré: Le monde s’est effondré après votre mort. Je vous renvoie maintenant au point de départ lorsque vous avez transmigré pour la première fois. Veuillez recommencer la mission. Rappel amical : les méchants sont nés de nouveau, veuillez travailler dur et poursuivre vos efforts. L’intrigue doit être remise sur la bonne voie. J’ai de grands espoirs pour toi!

Ji Ling a dû faire la mission une fois de plus, juste que…
Duke : Comment quelqu’un ne pourrait-il pas aimer une petite chose aussi mignonne, cachant son cœur doux sous une façade prétentieuse?
Maréchal : Il n’est pas aussi arrogant et dominateur qu’il en ait l’air. En fait, son cœur est plus brillant et plus gentil que quiconque.
 Président de la Chambre: Vous êtes ma foi, mon tout. Je suis toujours prêt à rester à vos pieds et à franchir vos obstacles.
Ji Ling: Vous ne devriez pas tous m’aimer. J’adore Son Altesse. Je n’aimerais que lui!
L’empereur : Quelle coïncidence, je t’aime aussi.  »

Avis

Cette histoire met en avant Ji Ling qui est décédé et se retrouva transféré dans un roman futuriste. Tout en étant accompagné par un système, une IA que seul lui peut entendre. Ce système lui donnera alors une mission : réunir les deux personnages principaux. Il devra ainsi utiliser plusieurs plans maléfiques pour permettre à l’empereur et au héros de guerre Ning Yu de finir ensemble et se marier.
Heureusement, Ji Ling a vite terminé sa quête, néanmoins il ne se réveilla pas dans un lit d’hôpital, mais de nouveau dans une immense chambre à coucher. Il comprend alors qu’il a recommencé depuis le début. Le système lui explique qu’après qu’il est sauvé l’empereur en sacrifiant son corps. Le couple principal s’est séparé et le monde s’est effondré sur lui-même. Ji ling doit alors tout refaire de zéro, ces complots, ces mauvaises actions. Le problème, c’est que certains personnages ont l’air d’avoir gardé leurs mémoires d’origine. Ils commencent même à se comporter bizarrement vis-à-vis de Ji Ling.

Voilà le gros de l’histoire, mais avant de présenter les personnages. Je vais devoir faire la définition de deux mots utilisée dans ce Web Novel. Il faut savoir que cette histoire est catégorisée comme un Yaoi, c’est-à-dire que c’est une histoire homosexuelle. Dès le début de l’histoire, on nous met les points sur les I. Dans ce futur, aimer le même genre est tout à fait normal.

L’autre thème utilisé est l’empire interstellaire, c’est un genre dans les romans chinois souvent utilisé et très peu connu chez nous. Il suit ses propres règles. Déjà nous sommes dans le futur très lointain. La terre fait partie des légendes historiques et le monde est gouverné par un empire, c’est-à-dire qu’il y a des nobles, la royauté et le peuple. Dans ce monde, on voyage de planète à planète via des vaisseaux spatiaux, on se bat également avec des robots géants. Mais une des particularités de ce monde c’est que les gens naissent avec des capacités classées de F à SSS. Sachez que F est un individu faible, mais plus puissant qu’un humain ordinaire et les SSS sont rares et surpuissants.
C’est vraiment la base de cet univers, qui est très riche et intéressant.

Ji Ling est un personnage très doux, il n’aime pas faire le mal, mais doit quand même le faire pour revenir chez lui. C’est justement cette obsession qui le rend détaché des autres personnages et le rend déterminé au point de briser ses principes.
Lors de ses méfaits, il va croiser cinq personnages.
Le duc Carlos qui fait partie de la haute noblesse et qui déteste le bas peuple. C’est lui dans le monde d’origine qui va trahir notre héros encore et encore. C’est vraiment le méchant numéro 1.
Le président de la Chambre Wen Yan qui sert Ji Ling, il fait partie de la population et veut être au même niveau que la noblesse. Il est très rusé et manipulateur.
Le maréchal Brandon, un grand et puissant soldat, au sens de la justice aiguë. Il n’est pas vraiment un méchant. Mais comme il est un ami de l’empereur et le chef de Ning su, Ji Ling le croise souvent.

Le héros Ning Yu, il est le personnage principal du roman, c’est lui qui doit se marier avec l’empereur. Ji ling doit tout faire pour lui mettre des bâtons dans les roues. Il est connu comme un symbole pour le peuple, car il est un non-noble qui peut marcher la tête haute au côté de l’empereur.
L’empereur Sui, un homme avec une idéologie claire, il veut rendre les nobles et le peuple égaux en termes de puissance. Il déteste Ji Ling, qui juge stupide, arrogant et collant.
Ce que vous lisez, ce sont les caractères des personnages tels qu’ils étaient dans le roman et le monde d’origine. Mais, ils changent dès le reboot de l’histoire. Au fur et à mesure, ces personnages évoluent, et montrent des sentiments nouveaux et doux, parfois frôlant de la folie. On ne peut pas s’empêcher de les aimer encore plus, découvrant en même temps que Ji Ling leur face cachée.

Ce roman présente un univers riche, des complots de qualité. Mais surtout des personnages tout en couleur et terriblement attachants. On a plaisir de voir Ji Ling essayant de réparer le scénario alors qu’il part en cacahuète. Une des choses les plus drôles est également ses réactions, parfois trop extrême ou trop détacher.
Bien sûr, ce Web Novel a une romance très douce. Mais aussi de l’action, comme des combats spatiaux ou de robots.
L’écriture est fluide, et l’auteur permet de suivre tous les personnages. C’est ainsi plus facile de voir leurs sentiments et les idées qu’ils se font sur Ji Ling. Car oui, tout le long de l’histoire, « les méchants » vont parfois s’imaginer beaucoup de choses par rapport à notre héros, ce qui rend les interactions drôles ou tristes.

Conclusion

Ce roman est intéressant. Il est drôle, romantique, rempli d’action. L’auteur nous empêche de le lâcher, nous obligeant à le lire jusqu’au bout et à aimer ces personnages.
Ce qui rend la fin tout autant plus terrible. Le livre est génial, mais il y a un hic, la fin. Personnellement, j’ai même cru que c’était moi qui étais trop exigeante, mais, en parcourant les commentaires des lecteurs, j’ai vu que les opinions étaient globales. La fin n’est pas satisfaisante. Tout le long, on se met à adorer les personnages pour découvrir qu’ils ont une fin qu’ils ne méritent pas. Je n’en dirais pas plus, pour éviter de spoiler. Mais sincèrement, c’est le premier livre, où j’avais envie de réécrire les derniers chapitres.
C’est dommage, car ça laisse un arrière-goût amer. Je vous conseille quand même de le lire, car l’univers en vaut vraiment le coup, ainsi que ces personnages. Au pire, ne lisez pas les 15 derniers chapitres.

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