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Alter Reality Chap.10 : Les condamnés p.2

Voici le chapitre 10 du tome 1 de mon Light Novel Alter Reality.
Toutes les semaines, un chapitre sera posté. N’hésitez pas à donner votre avis.

Vous pouvez lire les chapitres précédents ici :
Chapitre 1 – Catastrophe p.1
Chapitre 2 – Catastrophe p.2
Chapitre 3 – Rescapé p.1
Chapitre 4 – Rescapé p.2
Chapitre 5 – Rescapé p.3
Chapitre 6 – Appétit Jurassic p.1
Chapitre 7 – Appétit Jurassic p.2
Chapitre 8 – Appétit Jurassic p.3
Chapitre 9 : Les condamnés p.1

En chemin, nous entendîmes plusieurs jappements. Curieux, nous nous avançâmes discrètement vers le bruit. Nous vîmes alors un spectacle choquant.

Voir un attroupement de Laggi qui grognaient tel des chiots n’avait rien d’horrible en soi. C’était plutôt la chose autour de laquelle ils étaient en train de s’amasser, qui était douloureuse à regarder.

Des hommes et des femmes, cinq personnes au total, étaient suspendus en l’air contre la paroi d’un immeuble à moitié écroulé. Les victimes étaient attachées avec du scotch gris contre des barres en fer qui dépassaient de la structure.

La façon dont ils étaient positionnés était assez bizarre. De loin, on aurait dit des épouvantails. Leurs bouches étaient obstruées, ce qui les empêchait de crier leur détresse. Ils ne pouvaient que regarder, impuissants, les Laggi s’agitaient en dessous d’eux.

En voyant cette horde de reptiles, je me demandais si c’étaient ceux que nous avions combattus récemment ou un autre groupe.

Avaient-ils aussi avec eux un mâle alpha ? Je ne l’espérai pas.

Mais ce que j’aimerais vraiment savoir, c’est : qui avait fait ça ?

Qui avait eu l’idée dérangeante de suspendre ces gens ?

De les laisser à la merci de ces créatures ?

Et pourquoi ?

Pensif, je sursautai au contact d’une main sur mon épaule. C’était Alex. Il approcha doucement son visage au niveau de mon oreille.

— Qu’est-ce qu’on fait ?

Je jetai de nouveau un coup d’œil vers les prisonniers. La meute, qui les encerclait, était bien plus puissante que nous. Nous étions six, ils étaient une quarantaine. Nous n’avions évidemment pas la capacité de les battre. Mais…

Je ne voulais pas laisser ces pauvres gens à leur sort. Personne ne mérite de mourir en étant dévoré vivant.

Déterminée, je fixai Alex.

— J’aimerais vraiment les sauver !

Alex acquiesça. Il se tourna vers les autres et leur murmura son projet. Dans l’ensemble, tout le monde était d’accord. Personne ne voulait les abandonner.

— Bon, comment fait-on ?

Vick fixa légèrement les Laggi et continua.

— Ils sont vachement nombreux…

Alex soupira.

— Je sais… En plus, on ne peut pas laisser les provisions sans surveillance.

À ces mots, tout le monde regarda les sacs remplis de nourritures.

— Le mieux, c’est de laisser deux personnes ici, pendant que les autres partent en mission sauvetage. Non ?

Le regard de Vick se refroidit.

— Tu veux qu’on ne soit que quatre contre ces monstres ?

— Je suis d’accord avec Vick, une personne pour surveiller les sacs serait mieux.

Alex prit la parole tout en me regardant droit dans les yeux. Je fronçai les sourcils, en fait j’aurais voulu que Vick et Jim restent en retrait. Ils étaient jeunes, ils n’avaient pas à se mettre en danger. Mais, si j’avais dit le fond de ma pensée, je sais que Vick m’aurait fait toute une scène.

— Ok, Jim, tu restes ici avec la nourriture. Les autres, armez vos Altereurs…

Sans attendre, Alex proposa un plan d’action.

— On va contourner les Laggi et passer derrière le mur, j’espère juste qu’il y a encore un escalier pour monter, sinon on les sauvera par la force, ok ?

Vick, Jim, Debora, William et moi-même approuvâmes. Aussitôt, j’armai mon Altereur avec ma puce Monster Killer. Mes deux fidèles lames apparurent dans mes mains.

— En avant !

Nous empruntâmes la ruelle adjacente, laissant derrière nous Jim. Nous avançâmes discrètement au niveau du bâtiment. Par chance, les reptiles étaient trop occupés à dévorer des yeux leurs proies pour nous remarquer.

Cet immeuble était vraiment en sale état, rien qu’en le regardant, je me rappelais des photos venant de mes manuels d’histoire/géo du lycée. On aurait dit qu’il avait été bombardé par un avion de chasse de la Seconde Guerre mondiale. Il ne restait que les quatre murs principaux, la structure intérieure et les plafonds avaient complètement disparu. Il ne subsistait qu’un escalier de béton, qui s’accrochait aux parois, comme un cafard à un mur.

Je donnais un coup d’épaule à Alex et lui désignais l’escalier.

— Il semble aller jusqu’aux victimes.

Alex acquiesça. Arrivé au niveau de la première marche, Alex commença à monter. Mais à peine avait-il fait deux pas que l’escalier s’effrita.

— Merde.

Contrarié, il descendit.

— On ne pourra pas y aller à plusieurs, sinon ça va s’effondrer sous notre poid.

William qui était en retrait se rapprocha de moi.

— Tu devrais y aller, alors !

— Quoi ?

Je le fixai. Son ton était vraiment arrogant, comme s’il m’avait donné un ordre.

— D’après ce que je vois, tu es sûrement la plus petite et la plus légère du groupe.

Je fis la moue, un peu contrariée par le mot « petite ». Je détestais ma taille, surtout depuis que mon frère m’avait dépassée. J’étais supposée être la grande sœur, pas la petite.

— Ok… J’y vais…

Je me tournai une dernière fois vers le groupe avant de monter l’escalier.

— Je vais essayer de faire descendre les victimes d’ici, mais si je n’ai pas assez de force… En plus avec l’escalier… Il faudra peut-être quelqu’un pour les réceptionner en bas.

— Ne t’inquiète pas !

Alex me sourit, me rassurant un peu. Je sais que je pouvais lui faire confiance pour ça. Je repris ma route, quand je sentis Vick me prendre par le bras.

— Eh ! Tu auras besoin de ça pour les détacher.

Vick me tendit un couteau de survie à la lame noire. Mon frère possédait cette arme depuis des années. Il l’avait trouvé un jour en se baladant. Il ne s’en était jamais débarrassé. Je la tolérais seulement, car je considérais qu’elle servait à sa protection. Je la pris sans poser de question et montais jusqu’en haut. Entre-temps, j’avais rangé mes deux épées, de peur qu’elles ne m’alourdissent.

Arrivée en haut, je sortis ma tête par une des fenêtres, pour voir si j’étais au niveau d’un des prisonniers. En me voyant, une des personnes se mit à gémir.

— Ne vous inquiétez pas, je suis là pour vous sauver.

Je regardai plus attentivement comment ils étaient attachés. C’était impensable qu’une seule personne ait pu faire ça. C’était sûrement un groupe entier de dégénérés qui avait fait cette mascarade. J’espérais qu’ils n’étaient pas dans le coin en train de savourer le spectacle.

Je sortis le couteau. Puis je tendis le bras pour découper le scotch qui maintenait la tête et la bouche fermée d’une femme. Ainsi libérée, la prisonnière soulagée se mit à renifler et pleurer à grosse larme.

— C’est bientôt fini ! Je vais vous sortir de là.

Je détachais sa main la plus proche de moi. Puis, je lui tendis la lame pour qu’elle se libère d’elle-même l’autre main. Soudainement, elle perdit l’équilibre tombant en avant. Par réflexe, je plaquai son corps contre le mur. Si je n’avais pas réagi à temps, elle se serait retrouvée suspendue par les pieds.

— Merci.

La jeune femme me sourit timidement.

— Redonnez-moi le couteau, je vais libérer vos pieds, et vous hisser.

Je tendis mon bras vers elle. Elle me dévisagea avec un air angoissé.

— Ne vous inquiétez pas, au pire ils seront là pour vous rattraper.

Je pointai du doigt mon groupe d’amis, qui se trouvaient en retrait, prêt à agir au moindre signe de ma part. J’avais beau sourire, ses yeux étaient toujours aussi terrifiés. Elle me donna néanmoins le couteau.

L’arme en main, je descendis de quelques marches, pour voir dépasser d’une fenêtre des pieds. Je sortis ma tête dehors et tordis mon bras pour couper les liens.

— Tenez-vous au mur, j’arrive.

Rapidement, je remontai, et attrapai l’épaule de la femme. Elle respirait de plus en plus fort, jetant des coups d’œil vers le bas. Les Laggi commençaient sérieusement à s’énerver, ils semblaient tenter d’escalader la paroi.

Cette agitation commençait à faire paniquer les autres prisonniers, qui étaient jusque-là relativement calmes. Celui à ma droite essayait même de se détacher par la force.

— Calmez-vous !

Tout en tenant la femme, je tentai de le rassurer. Mais il continua à bouger de gauche à droite, au point de faire se désagréger le mur. À mon tour, je commençais à m’alarmer, surtout quand je vis de grandes fissures apparaître.

Le mur était en train de s’écrouler et le fait que tout le monde se tortille, comme des asticots, n’arrangeait rien. La panique était en train de me gagner. Chargée à bloc d’adrénaline, j’eus assez de force pour ramener la femme de l’autre côté de la fenêtre.

— Vite, descendez, ça va s’écrouler.

La survivante ne se fit pas prier et couru en bas tout en hurlant de terreur. Quant à moi, je tentai de détacher la main d’un des prisonniers. Mais, je m’arrêtai net, quand je sentis une des marches se dérober sous mes pieds.

Il fallait que je parte, sans quoi, j’allais être enterré vivante.

Mais… Je ne pouvais pas laisser ces gens mourir ici ? Si ?

— Kate !

J’entendis Vick m’appeler. Je constatai alors leur situation, le groupe était actuellement en pleine bataille avec les Laggis, qui les avaient repérés à cause des cris de la femme. Ils semblaient en grande difficulté.

Je devais faire un choix…

— Je suis désolé…

Je murmurai mes excuses et descendis les marches quatre à quatre. Je sentis que le sol se faisait plus mou au fur et à mesure de mes pas.

Le mur s’écroulait. Il était vraiment en train de tomber.

J’entendais les hurlements sourds des prisonniers, ainsi que les briques en pierre qui s’écrasaient au sol.

— Courez ! Partez ! Ça s’effondre !

Entre deux respirations, je criai de toutes mes forces, priant que ma voix soit entendue avec tout ce boucan.

Par je ne sais quel miracle, je pus atteindre le sol. Mais je continuai de courir par peur de recevoir des morceaux de pierre. Je remarquai que le groupe avait aussi rejoint ma course, ainsi que quelques carnivores.

Après un dernier grand vacarme, le silence se fit. Seul l’énorme nuage de poussière était encore là pour témoigner de l’existence du bâtiment.

Dans sa chute, le mur avait emporté de nombreuses vies, des humains, mais aussi des Laggi. Les reptiles survivants étaient dispersés autour de nous. Ils n’avaient pas l’air bouleversé par la mort de leurs camarades, préférant nous observer avec convoitise.

— Tout le monde est là ?

La main sur la bouche, les yeux mis clos, j’essayais de voir si tout le monde était vivant dans cette purée de pois.

— Kate, je suis là !

— Ici !

— Encore vivant !

Plusieurs voix s’élevaient, ainsi que plusieurs grognements, qui se rapprochèrent dangereusement. J’activai de nouveau mon jeu Monster Killer, faisant apparaître mes armes. Cette fois, j’allais pouvoir contre-attaquer.

Alors que la poussière se dispersait, je distinguai les silhouettes de mes alliés et de mes ennemis. Sans aucun mot, nous nous rapprochâmes les uns des autres. Je vis que Debora tenait la femme par le bras, l’aidant à marcher.

Nous n’étions plus qu’à quelques mètres les uns des autres. On aurait une scène classique dans un film au Far West, quand les gentils se retrouvent dos à dos pour combattre des bandits.

— On n’a pas le choix, il faut se faire un passage !

La voix d’Alex était forte, mais calme. Il pointa du doigt l’endroit d’où nous venions. Sans un mot, tout le monde courut, en abattant sur leur passage plusieurs Laggi. Étant prises au dépourvu, les bêtes ne purent réagir à temps. Cette hésitation nous permit de nous frayer un chemin jusqu’à notre point de rendez-vous avec Jim.

Nous étions épuisés, sales, mais vivants. Essoufflée, je m’adossai contre un mur et glissai par terre. Je repensais au visage des hommes et des femmes que j’avais laissées derrière moi. Leur corps devait maintenant être enseveli sous un tas de débris. J’espérais juste qu’ils étaient morts sur le coup et qu’ils n’allaient pas agoniser pendant des heures, ou se faire dévorer.

Je regardai l’horizon, me demandant bien ce que j’aurais pu faire de plus. Je sais que je suis un humain. Je n’ai ni la capacité ni la formation pour sauver des vies.

Mais… Mais j’aurais tellement voulu tous les libérer.

Ma gorge se serra, je ne sais pas si j’avais envie de pleurer ou de crier. Mon esprit était confus. Je voulais que tout ça disparaisse. Je voulais rentrer chez moi… Être dans mon lit.

— Eh !

C’était William, il se tenait debout devant moi. Il était tellement grand, qu’il me cachait le soleil, ce qui le rendait encore plus imposant. Son regard en amande était sombre. Je sentais que j’allais subir les pires réprimandes de ma vie.

— Arrête de te morfondre, tu n’aurais rien pu faire…

Sèchement, il se retourna, me présentant son dos. Je le regardai s’éloigner, sans un mot.

M’avait-il fait une remarque ou m’avait-il remonté le moral ?

Je ne savais pas quoi penser de cet homme. Mais au moins, ces mots donnèrent un résultat. Je me relevai et rejoignis le groupe, le cœur moins lourd.

Il était temps de rentrer. En chemin, nous discutions avec la jeune femme. Elle s’appelait Kim, elle est, ou plutôt était, serveuse. D’après ces propos, elle a été attachée que par une seule et même personne.

Elle l’avait rencontré alors qu’elle était en danger. Cet homme l’avait aidé, avant de l’assommer. Elle ne sait pas comment il avait fait. Mais à son réveil, elle était accrochée, bâillonnée et entourée d’inconnus.

Malheureusement, elle n’a pas pu nous décrire son assaillant. Il avait des lunettes de soleil, un foulard et un bonnet, recouvrant entièrement son visage.

— Après, il ne faut pas qu’elle soit surprise…

Encore une fois, Vick sortit une de ces fameuses réflexions, tout en me faisant un clin d’œil. En réponse, je levai les yeux au ciel préférant l’ignorer.

Toutefois, il n’avait pas tort. Je sais que dans un monde apocalyptique, tout visage humain paraît rassurant. Mais elle aurait dû se méfier. Néanmoins, personne ne pouvait la blâmer, tout le monde aurait fait pareil.

Vu l’état actuel de la ville, il vaut mieux être plusieurs que seule. Moi-même j’aurais pu tomber dans un groupe de psychopathes. J’avais juste eu de la chance et encore, je ne connaissais rien des gens avec qui je marchais en ce moment.

— Je ne veux pas vous alarmer, mais, si vous voulez que je continue à carry le groupe, il va me falloir de nouvelles munitions, car je suis presque à sec.

Vick regarda son Altereur d’un air inquiet, tout en faisant glisser sur l’écran tactique son index de gauche à droite. À sa remarque, je regardai ma montre. J’avais de la chance que mes armes se rechargent seules, mais ce n’était pas le cas de tout le monde dans le groupe. Si nous n’avions plus de quoi nous défendre, nous ne ferions pas long feu.

— Carry ?

Alors que nous apercevions la banque au loin, Jim regarda Vick perplexe. Je souris, gênée.

— Ça veut dire, en gros, qu’il supporte à lui seul le groupe.

À ma réponse, Debora éclata de rire et frappa violemment le dos de Vick.

— C’est qu’il aime se vanter, le petit.

Vick prit son air satisfait et se mit en tête du groupe. En l’observant, je souris. Mais au fond de moi, je m’inquiétais. Il fallait absolument que nous réglions le problème des munitions, sans quoi ce serait la fin de notre histoire.

Recette : Cube de magma

Vous connaissez sûrement  Minecraft, un jeu vidéo qui permet de construire ce que vous voulez grâce à des cubes ou de miner. Cet univers étant riche, surtout en monstres, je me suis amusée à transformer le « cube de magma » en biscuit.
Bon appétit.

Ingrédient 

– 240 g  de farine.
– 100 g de poudre de cacao.
–  1 c. à café de levure chimique.
– 1/2 c. à café de sel
– 240 g de beurre mou.
– 115 g de sucre.
– 2 œufs.
– 1 c. à café d’extrait de vanille.
– Pâte à sucre rouge et jaune.

Préparation 

1/ Dans un bol, mélangez la farine, le cacao, la levure et le sel.
2/ Dans un autre saladier, battez le beurre et le sucre jusqu’à obtenir une consistance lisse.
3/ Ajoutez les œufs un à un, en fouettant bien entre chaque. Puis mettez l’extrait de vanille.
4/ Mélangez les deux préparations ensemble.
5/ Formez une boule que vous enveloppez d’un film alimentaire et réservez la 3 heures au réfrigérateur.
6/ Préchauffez le four à 180°C.
7/ Abaissez la pâte entre 2 feuilles de papier sulfurisé. Découpez les biscuits en forme de carré.
8/ Déposez les biscuits sur une plaque de cuisson tapissée de papier sulfurisé et enfournez  pendant 12  minutes environ. Laissez refroidir.
9/ Faites les yeux avec la pâte à sucre et déposez-les sur les biscuits

Alter Reality Chap.9 : Les condamnés p.1

Voici le chapitre 9 du tome 1 de mon Light Novel Alter Reality.
Toutes les semaines, un chapitre sera posté. N’hésitez pas à donner votre avis.

Vous pouvez lire les chapitres précédents ici :
Chapitre 1 – Catastrophe p.1
Chapitre 2 – Catastrophe p.2
Chapitre 3 – Rescapé p.1
Chapitre 4 – Rescapé p.2
Chapitre 5 – Rescapé p.3
Chapitre 6 – Appétit Jurassic p.1
Chapitre 7 – Appétit Jurassic p.2
Chapitre 8 – Appétit Jurassic p.3

Kate – un magasin discount

Vu le fiasco d’hier, il ne faut pas s’étonner si nous sortions de nouveau. Cette fois, nous étions bien déterminés à revenir les bras chargés de nourriture et de matériaux.

Du moins, si nous localisions l’emplacement du magasin discount. Heureusement que Vick s’en souvenait sinon nous ne l’aurions jamais trouvé avant la nuit.

Par chance, le bâtiment était encore debout. Seule sa pancarte rouge affichant fièrement son nom était tordue par endroits.

Ou alors peut-être l’était-elle déjà avant la catastrophe ?

Par contre, la porte vitrée n’avait pas survécu. Il ne restait que l’encadrement en métal. Quant à la vitrine, elle était fissurée de partout, comme si quelqu’un y avait jeté des pavés.

Nous rentrâmes en silence, regardant le sol pour éviter les morceaux de verre. L’ambiance était lourde. Nous digérions encore les évènements de la veille.

J’en avais d’ailleurs discuté avec Jean. Sous le choc, il m’avait suggéré de ne pas en parler pour éviter d’ébranler les esprits les plus fragiles. Je ne savais pas si c’était bien de le faire, mais dans le doute je ne dis rien.

— Super, il y a la saveur bacon !!

Je vis Debora tenir fièrement un sachet de chips. Ses yeux brillaient d’excitation.

— Il ne faut pas croire, mais ce petit magasin recèle de vrais trésors. C’est le seul endroit où l’on trouve du soda au Mojito toute l’année.

Vick gonfla fièrement sa poitrine, comme si cet endroit était sa propriété. Puis il disparut derrière un rayon pour en revenir les mains pleines de bouteilles aux étiquettes vertes.

— Tu vois !

Il montra sa trouvaille à Debora qui sourit.

— Oh oh oh ! Ça fait un moment que je n’en ai pas bu. Il n’y aurait pas de l’alcool dans le coin ?

Vick grimaça. Je tapotai son épaule.

— Il vaut mieux éviter d’en prendre. Actuellement, ça ne sert à rien.

Debora fit la moue.

— Tu rigoles, je suis sûr que certains seraient heureux d’en boire…

Je laissai s’échapper un soupir. Oui, de nombreuses personnes voudraient sûrement boire pour oublier les évènements, mais ce n’était pas le moment. Nous avions besoin de toutes nos cellules grises pour combattre les menaces qui nous guettaient à l’extérieur.

— Personnellement, je suis d’accord avec elle.

Alex apparut derrière une étagère, levant la main en signe d’approbation.

— Sérieusement, vous croyez vraiment que c’est le moment.

Je fronçai des sourcils, alors qu’Alex rigolai amicalement.

— Non, non pas pour ça, je parle plus pour le côté médical. L’alcool est un bon désinfectant en cas de blessure.

Debora sourit et inclina sa tête sur le côté.

— En boire, c’est aussi médicamenteux.

Mes épaules s’affaissèrent et je soupirai, dépitée.

— Bon ok, mais seulement quelques bouteilles, et le taux d’alcool doit être assez élevé pour bien désinfecter.

Debora sourit comme une gamine et courut joyeusement à l’arrière de la boutique. J’espérais que je n’allais pas l’y retrouver ivre morte.

Je parcourus les rayons, choisissant méticuleusement les aliments. Il ne fallait rien qui était périssable et qui nécessitait de cuisiner. Je regrettais de ne pas avoir plus de bras. Mais nous ne pouvions pas faire autrement. Nous n’avions à disposition ni main-d’œuvre ni moyen de transport.

Entre les couloirs, je vis Jim à genoux remplir son sac à dos de snack en tout genre. Je m’accroupis à côté de lui en souriant timidement.

— Il vaudrait mieux prendre des boîtes de conserve. Non ?

Il me regarda brièvement et roula des yeux.

— Je sais ! Les conserves tiennent plus longtemps ! Mais ça, c’est aussi de la nourriture !

Il me tendit un paquet de cacahouètes salées et le rangea aussitôt dans une poche.

— Ça me rend malade de laisser ça pourrir ici. Il faut mieux les mangers dans les jours à venir, et garder les conserves pour plus tard.

J’ouvris grand mes yeux. Ses propos étaient logiques.

— Oui, ce n’est pas bête, j’aurais dû y penser. Je te laisse gérer ça.

Je tapotai doucement son dos en signe d’encouragement et me relevai tout sourire. Jim, lui, me regarda la bouche ouverte, tout en clignant des yeux à plusieurs reprises. Il marmonna quelques mots et retourna à ses occupations. Je me demandai bien pourquoi il avait eu une telle réaction.

Je vis que tout le monde avait fait des folies. Le peu de sacs que nous avions, étaient remplis à ras bord. Les bras étaient chargés de pack de boissons diverses. Nous avions de quoi manger pour quelques jours. Il ne restait plus qu’à prendre le nécessaire de survie, comme des médicaments ou des plaids.

Cette expédition avait pris quelques heures, mais il était maintenant temps de partir. Ainsi, tout le monde était aux caisses, sauf une personne.

— Où est Debora ?

Je regardai de gauche à droite, cherchant au loin ses cheveux noirs.

Mais rien ! Elle n’était nulle part.

Était-elle partie dehors ? Avait-elle été attaquée ?

La panique commençait à me gagner, quand mon cerveau eut une illumination. Ça ne me réjouissait pas. Mais, vu sa détermination à trouver de l’alcool, et son discours sur le sujet…

Elle n’aurait pas… Non !

Mon corps se crispa, je m’imaginais déjà trouver cette jeune fille par terre en train de boire joyeusement.

— Je reviens.

Je lançai un regard sombre au reste du groupe, avant de m’avancer vers le fond du bâtiment.

— Pouah ! J’espère que personne n’a d’envie, je viens de boucher les toilettes.

Soudainement, Debora sortit de derrière une porte en bois, qui se trouvait au niveau des caisses enregistreuses. Elle sourit de dégoût, tout en bougeant sa main de gauche à droite au niveau de son nez.

— Quoi, sérieusement !

Vick haussa le ton, et souffla, comme déçu de cette nouvelle. Quant à moi, je fis demi-tour, soulagée de m’être trompée.

— Franchement, comment as-tu fait pour les boucher ?

Alex pouffait à moitié de rire tout en dévisageant Debora. Celle-ci haussa des épaules.

— Il ne faut pas croire, mais les filles aussi vont aux toilettes et ne font pas que des paillettes.

À cette réflexion, tout le monde rigola, sauf William, qui avait toujours son visage impassible. Ce moment ne dura qu’un instant, mais il fut assez long pour remonter le moral du groupe.

— Bon, il est temps de rentrer.

Tout le monde fit signe de la tête, et s’est chargées de provisions que nous marchâmes vers la base.

Review : Death Is The Only Ending For The Villain

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Présentation

Death Is The Only Ending For The Villain traduit grossièrement en français « La mort est la seule fin pour la méchante » est un Web novel Coréen écrit par 권겨을. L’histoire compte au total 231 chapitres.
Je n’ai pas encore lu la fin, donc cette review sera surtout sur le début du livre.

La quatrième de couverture

« Je me suis réincarnée en tant que méchante d’un jeu de harem inversé, la seule et unique belle-fille de la famille duc Eckart.
Mais la difficulté est haute!
Tout ce que je fais ne me conduira qu’à la mort.
Je dois être jumelée avec l’un des principaux personnages masculins du harem avant que la “vraie fille” de la famille duc n’apparaisse!

Deux frères aînés qui se battent toujours avec moi sur chaque petite chose.
Le prince héritier fou dont la route mènera toujours à ma mort.
Il reste le sorcier, et aussi le fidèle chevalier esclave! 

“D’abord, retirons certains d’entre eux, ceux que je ne vois aucun espoir, de la liste!”

“Je ne connaissais pas ma place jusqu’à présent. À partir de maintenant, je vivrai aussi silencieusement qu’une souris, donc cela ne vous importera pas le moins du monde!”

Mais pourquoi leurs intérêts continuent-ils de croître à chaque fois que je trace la ligne ?!  »

Avis

Dans cette histoire, nous suivons une jeune femme qui a pris place dans le corps de Pénélope Eckart, une adolescente adopter par une famille noble, en remplacement de leur enfant disparu. L’héroïne comprend rapidement qu’elle est dans le jeu vidéo qu’elle jouait et qu’elle est la vilaine du mode normale. Sauf qu’ici, elle est dans le mode difficile, où le personnage principal est Pénélope et où il est dur de garde sa tête sur ses épaules. Le plus terrifiant, c’est qu’elle ne sait rien de l’intrigue du jeu, car elle ne l’a jamais terminé, se faisant tuer tout le temps par un des différents personnages principaux.
Elle a donc le choix de mourir entre les mains de ses deux beaux-frères, du prince sadique, du magicien mystérieux, ou de l’esclave chevalier. Chacun ayant des personnalités aussi folles l’un que l’autre. Un mot de travers est vous voilà en enfers.
Mais si ce n’était encore qu’une question de survivre, voilà qu’elle n’est pas libre de parler. Elle doit ainsi choisir une réponse parmi celles proposées par la boîte de dialogue.
Après plusieurs épreuves, Pénélope décide de choisir un des prétendants le moins fous pour sortir de cette situation jusqu’au retour de la vraie fille.

Pénélope n’est pas une héroïne douce, qui cherche à amadouer les hommes ni une idiote et encore moins une femme fragile. Elle est mentalement forte. Pénélope a déjà subi dans sa vie d’origine beaucoup de drame et de maltraitance. Elle sait comment répondre à l’intimidation, comme le supporter, comment être discrète. On est bien sûr loin du personnage qui se bat. Toutefois, elle se sert de sa tête, et elle manipule les autres pour obtenir ce qu’elle veut, tout en étant par moments franche.
Elle veut juste survivre, sortir de cette famille, même si elle doit baisser la tête.
Ça change de ces héroïnes trop vives. Pénélope est calme et réfléchie.

Tout le long du roman, plusieurs outils et contraintes s’offrent à Pénélope. Elle a la capacité de voir le niveau d’intérêts des différents personnages, ainsi que voir sa réputation. Elle doit accomplir des quêtes, parfois sans son consentement. Au fur et à mesure, on comprend que Pénélope est obligée de suivre les règles du jeu. À un moment, elle a même l’idée, d’essayer de mourir pour voir si le bouton « reset » apparaît, ce qui n’est pas le cas. C’est justement là, qu’elle se rend compte de la folie de ce monde.

L’écriture est très fluide. Tout le long, on suit les pensées de Pénélope et on apprend à la connaître. Parfois, elle s’ouvre à nous, par des moments de joie ou d’enfantillage. Cette héroïne est très vivante et surtout elle a un vécu. En tant que lecteur, on ne souhaite que son bonheur, mais aussi découvrir d’où vient le système du jeu. Où est la vraie Pénélope ? Pourquoi elle ?
En même temps, on apprend à connaître les autres personnages masculins. Il y en a pour tous les goûts, mais ils se dévoilent, eux aussi petit à petit, montrant des caractères soit agaçants, soit attachants.

Conclusion

Je ne cache pas que ce web Novel est loin des livres d’aventure humoristique que je lis habituellement. Il est plus rempli de drame. Il a aussi une touche de romance, mais beaucoup moins rose.
De plus, dans ce roman, il y a un mystère, que Pénélope cultive en se posant des questions, alors qu’elle pourrait accepter les événements comme ils sont. Pourtant, elle cherche à comprendre, nous amenant à réfléchir.
Elle ne veut également pas vivre le grand amour, elle est même plutôt froide à ce niveau. Pour elle, ce monde est virtuel, elle veut juste vivre, et redevenir libre.
Pénélope doit aussi faire face aux conséquences venant de l’ancienne personnalité, qui était complètement folle, mais aussi solitaire et désespérer. Ce qui amène certaines discussions cocasses allégeant le texte.

Le web Novel est également sorti en Web Comics, si vous préférez lire l’histoire tout en regardant de magnifiques illustrations, je vous le conseille.

Si vous avez des questions, un avis sur le Light Novel, ou que vous voulez juste en parler, n’hésitez pas à écrire un commentaire.

Alter Reality Chap.0 : Alteria

Voici le chapitre 0 du tome 1 de mon Light Novel Alter Reality.
Toutes les deux semaines, un chapitre sera posté. N’hésitez pas à donner votre avis.

Vous pouvez lire les chapitres précédents ici :
Chapitre 1 – Catastrophe p.1
Chapitre 2 – Catastrophe p.2
Chapitre 3 – Rescapé p.1
Chapitre 4 – Rescapé p.2
Chapitre 5 – Rescapé p.3
Chapitre 6 – Appétit Jurassic p.1
Chapitre 7 – Appétit Jurassic p.2
Chapitre 8 – Appétit Jurassic p.3

En 20XX, l’humanité a enfin atteint l’utopie qu’il imaginait. La terre ne connaît plus de conflit et vit en harmonie avec la nature. Pourtant, le monde entier fait face à un problème majeur. Ayant tout fait et tout exploré, l’être humain s’ennuie, ne sachant plus qu’elle est sa place. Certains regards se tournent vers l’espace, en imaginant une échappatoire. Mais, la technologie actuelle ne permet pas à ce rêve d’être une réalité.

Jusqu’à l’apparition d’Alteria, une entreprise fondée par un homme mystérieux. Celui-ci amena avec lui une toute nouvelle possibilité. Une technologie semblable aux hologrammes cités dans les récits de science-fiction.

Le prototype suscita un grand intérêt. Puis tout s’accéléra. La compagnie sortie une montre aussi puissante que les ordinateurs actuels, voir plus.

Son nom : L’Altereur.

Tout le monde fut étonné de sa fonction première. Elle permettait certes de naviguer sur internet, et d’autres choses domestiques. Mais elle avait été créée avant tout pour jouer.

Il n’était pas question d’un VRMMO immersif, ni d’un casque VR. Mais bien de faire venir dans notre monde, les héros qui habitaient nos consoles.

Le jour de la sortie de L’Altereur, peu de gens y croyaient. Faire venir des créatures hantant notre imagination dans la vie réelle paraissait incroyable.

« Est-ce une arnaque ? », « Ils exagèrent sûrement pour la promotion ! », « c’est trop beau pour être vrai » étaient la plupart des pensées des gens.

Pourtant c’était la vérité !

La magie ! Le fantastique ! Le frisson ! L’aventure !

L’Altereur ouvrait un portail de possibilités.

Deux semaines après la sortie de cette montre, Alteria fit une autre déclaration. La compagnie enverra dans l’espace un satellite connectant le monde entier avec sa technologie.

Du jour en lendemain, les rues furent habitées par des créatures holographiques. Ces monstres, à l’IA développée, furent combattus avec joie par les propriétaires des Altereurs.

Tout était fait pour plaire et être sécurisé. La terre entière devenait un jeu.

Rapidement, l’Altereur qui semblait n’être qu’une mode devint un mode de vie. Tout le monde portait autour de son poignet un Altereur et ne pouvait plus imaginer un monde sans cette invention.

Plus le temps passait et plus la technologie prit différentes facettes. Les joueurs n’étaient plus les seuls acheteurs. Certains y voyaient un moyen pour faire de la promotion ou pour se démarquer. De nombreuses applications virent le jour pour rendre l’Altereur polyvalent. Le rendant appareil photo, téléphone, ou ordinateur personnel.

Alteria dominait le marché. L’entreprise avalait tout sur son passage. Personne ne pouvait l’arrêter.

Certaines compagnies rivales tentèrent de voler cette technologie ou la copier. En vain.

Le plus surprenant, c’est que personne ne put identifier le créateur des Altereurs. Il n’apparaissait pas en public et ne communiquait que via internet. Ce qui alimentait les rumeurs.

Mais que se passe-t-il quand cette technologie, réunissant la réalité et l’irréelle, commence à se dérégler ?

Au point de briser une frontière qu’on ne croyait pas authentique.