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Alter Reality Chap.5 : Rescapé p.3

Voici le chapitre 5 du tome 1 de mon Light Novel Alter Reality.
Toutes les deux semaines, un chapitre sera posté. N’hésitez pas à donner votre avis.

Vous pouvez lire les chapitres précédents ici :
Chapitre 1 – Catastrophe p.1
Chapitre 2 – Catastrophe p.2
Chapitre 3 – Rescapé p.1
Chapitre 4 – Rescapé p.2

Kate – Magasin de prêteur sur gage

Le récit de mon frère terminé, je me massai la tête digérant toute cette histoire. J’étais surtout effarée d’apprendre que mon frère aurait pu mourir. S’il n’avait pas eu cette armure ni cet homme…

Je… Je ne sais pas ce que je serais devenue.

— Malheureusement, je ne peux pas te dire la source de ce phénomène.

Toujours dans son histoire, mon frère me coupa dans mes pensées.

— Je m’en doute. Mais c’est quand même bizarre, ces créatures qui nous ont attaquées, elles viennent…

— De jeux vidéo, je sais…

Vick le dit avec une telle facilité et fierté que j’en étais désemparée. Cette situation avait l’air de lui plaire. Ses yeux brillaient de curiosité, comme  lorsqu’il avait une énigme à résoudre.

Je le sentais mal… Il faudrait que je le surveille de près.

— Mais comment ? Je veux dire amener un monde virtuel dans notre monde, c’est déjà une chose. Mais plusieurs.

— Et encore, il y a mieux. J’ai remarqué que ces monstres commençaient à établir une sorte d’écosystème. Certaines créatures qui ne s’étaient jamais croisées avant interagissent entre elles comme le feraient des animaux.

— Ça a l’air de te plaire.

Les yeux de mon frère étincelaient d’une lueur si intense qu’ils auraient pu rendre aveugle.

— Mais c’est génial, ça veut dire qu’elles sont douées d’une capacité d’adaptation. Une intelligence artificielle créée par l’homme n’est même pas encore capable de faire ça. On a seulement créé des IA qui pouvaient faire face à des problèmes déjà programmés en elles.

— Concrètement, ça veut dire ?

— Que ces choses, ces monstres ne sont pas des programmes, mais que ce sont des êtres vivants doués d’une conscience.

Une conscience ?

Ces créatures étaient donc vivantes. C’était impossible !

Elles étaient sorties de l’imagination de leur créateur. Elle ne venait pas de mère Nature. Aucun pixel n’avait jamais tué personne et n’avait encore moins le pouvoir de la réflexion.

Qui avait provoqué ça ? Pourquoi ? Comment ?

Ou alors…

Il y avait une autre explication. C’était dingue, mais…

Ces monstres venaient-ils vraiment de nos jeux ?

Où provenaient-ils d’un univers alternatif inconnu à nos yeux ?

Mon frère prit soudainement un air sérieux.

— Il y a aussi un autre phénomène bizarre, depuis cette attaque.

— Oui ?

— Il n’y a plus de réseau, et plus de production d’électricité.

— Oui, je l’ai remarqué, impossible de se connecter sur Speak.Net

— Exact. Par contre, les Altereurs, nos seules armes, marchent. Le hasard fait bien les choses, comme on dit.

Vick n’avait pas tort. L’Altereur était le seul outil à notre disposition pour nous défendre et il fonctionnait encore. À croire que la compagnie, qui l’avait mis sur le marché, avait prévu son coup.

Je me demande ce qu’elle aura à dire là-dessus. Une chose est sûre, la technologie provenant des Altereurs n’était pas toute blanche dans cette histoire.

— Vick, mis à part cette histoire, j’espère que tu n’essayeras plus de faire face à un dinosaure terrorisé à l’avenir.

Vick haussa des épaules, comme s’il n’était pas concerné.

— Il m’a attaqué par surprise, je te signale. Je n’ai jamais cherché à le combattre.

— Ce n’est pas ce que je voulais dire.

—…

— Je suis juste…

— Inquiète, je sais.

— Tu as eu de la chance que cette armure t’ait protégé. J’espère que tu te balades toujours avec, quand tu vas à l’extérieur.

— Je t’ai parlé de…

Mon frère leva les yeux au ciel, faisant mine de passer à autre chose.

— Vick !

— Oui…

— Tu la portais, quand tu me recherchais ?

— Heu… Non…

— Pourquoi ?

Ma colère commençait à monter et Vick devait le sentir, car son sourire se raidit.

— Alors, ce n’est pas contre ma volonté, je t’assure…

— Vick !

— Comme t’expliquer ça… L’armure était à utilisation unique. Je dois la recharger en jouant une partie sur console et comme il y a plus d’électricité… Pas d’armure.

Je le regardai avec une expression sombre.

— Donc tu étais dehors sans rien pour te protéger.

— Je ne dirais pas ça, j’avais mon autre jeu, Metalboy.

— Hmmm…

Je ne sais pas ce qui m’énervait le plus, le fait que mon frère soit sorti sans aucune protection dans un monde rempli de créatures assoiffées de sang, ou qu’il soit complètement inconscient.

Bon, c’est vrai, ce n’était pas de sa faute. Le système actuel faisait que certaines cartouches devaient être rechargées en ressource en passant par une console.

Ce système de jeu était dû à un traité commercial entre Alteria et les éditeurs de jeux vidéo. C’était pour ces derniers une garantie de ne pas voir leurs technologies être développées par des concurrents. Ainsi, les joueurs devaient acheter, en plus de l’Altereur, les consoles liées au jeu.

Si, pendant d’une bataille, on se retrouvait sans munitions ou sans protection, il fallait recharger en branchant la cartouche sur la console et y jouer. De même, pour débloquer de nouveaux armements pour l’Altereur, il fallait avancer dans le jeu.

Certaines licences allaient même jusqu’à offrir des bonus comme des accessoires visuels, si le jeu était fini à 100 %. Je ne parle même pas des DLC, qui permettaient parfois de remettre un jeu au goût du jour.

Bref, un système purement commercial, qui faisait parfois débat.

Le problème c’est que nous n’avions aucune console ni électricité à disposition. Heureusement un de mes jeux avait une arme aux munitions infinies.

— Je suis désolé de vous interrompre, mais c’est moi qui ai autorisé votre frère à sortir.

Ben s’interposa gentiment entre mon frère et moi. Je pouvais voir dans ses yeux qu’il n’aimait pas les disputes.

— Je parie qu’il vous a harcelé pendant des heures.

Ben rit maladroitement.

— Vous connaissez bien votre frère. Mais il était vraiment inquiet.

— Je sais… Je sais… Mais j’aurais préféré qu’il attende sagement.

Vick se leva pour prendre sa défense.

— Attends ! Si je n’étais pas sortie, tu serais sûrement morte déchiquetée par ces reptiles.

— Oui, sûrement, mais…

— On se calme, les jeunes !

Alors que le ton recommençait à monter, Ben nous apaisa de nouveau.

— Je crois que tout le monde a compris que vous teniez l’un à l’autre.

— …

Le silence régna un petit moment, jusqu’à ce que Vick laissa échapper un petit rire.

— Héhéhé

— Ça te fait rire Vick ?

— Oui. Ça me fait plaisir de te revoir saine et sauve.

Je ne pus que sourire.

— Moi aussi.

— Bon, bah voilà. Je préfère ça. Kate !

Alors que mon frère et moi redevenions complices, Ben me montra visage grave. Il avait l’air de vouloir me demander quelque chose.

— Oui ?

— Je sais que ce n’est pas vraiment le moment pour cette conversation. Mais y avait-il avec toi d’autres survivants ? Je pourrais les abriter ici.

— Oui. Ils sont même assez nombreux.

— C’est vrai !

En entendant ma réponse, les adolescents derrière moi se levèrent pour s’approcher. Leurs yeux étaient remplis d’espoir, comme s’ils s’attendaient à avoir une bonne nouvelle. Certains d’entre eux devaient espérer voir un proche vivant. Nerveuse, je continuai de parler.

— Ils sont actuellement à l’abri dans une banque.

— Une banque ?

— Plus exactement à l’intérieur d’un coffre-fort. Ils sont sûrement plus en sécurité qu’ici, sans être offensante.

En réponse, Ben secoua sa main de gauche à droite.

— Non, non, je sais bien que ma boutique ne peut rien faire face à ce qu’il y a dehors.

De nouveau, je souris, fixant Ben.

— J’aimerais vous demander si vous voulez venir avec moi là-bas. J’avais prévu de m’y réfugier avec Vick.

— C’est assez loin ?

— Non, pas tant que ça. En plus, je n’ai pas vu beaucoup de ces créatures sur le chemin.

— Mhhhh.

— Le plus important, c’est d’être discret.

— Je vois…

Ben réfléchit, tout en regardant autour de lui.

— Il y a une possibilité d’amener du matériel ?

— Il faudrait qu’il soit transportable dans un sac à dos et léger. Car, en cas d’attaque…

— Il faudra courir. Je comprends.

Vick regarda Ben et fronça des sourcils.

— Ma sœur et moi, on peut vous défendre, mais dans le cas d’une grosse attaque.

J’acquiesçai.

— Oui. Voilà pourquoi il faut être discret.

— Moi aussi, je peux aider !

À cette voix, je tournai ma tête en direction d’un jeune garçon aux cheveux rouges, quelques mèches noires prouvaient qu’ils étaient teints.

— Tu es sûr ?

— Je ne suis pas du genre à aider les autres. Mais là, c’est une question de survie.

Le garçon avait une voix froide et claire. Je ne sais pas s’il avait une confiance parfaite en lui, ou s’il n’était pas conscient du danger. Pour appuyer ces propos, il montra son Altereur, qui était attaché à son poignet.

Je devais accepter son aide. Nous n’étions pas de trop pour protéger tout le monde. Un garde du corps en plus ne se refusait pas.

Néanmoins, quelque chose me gênait chez lui. Ce garçon était vraiment en mauvais état, ses vêtements étaient sales et troués. Son visage était fatigué, et son regard éteint, comme s’il avait vécu beaucoup trop de choses pour son âge.

Qu’avait-il vu ?

Qu’avait-il vécu ?

Je ne le saurais peut-être jamais.

— D’accord. Donc on sera trois à défendre.

Ben baissa les yeux convaincus.

— De toute façon, je crois qu’on n’a pas le choix, il faut se rassembler. Plus on sera nombreux, plus on pourra facilement être secouru. Si on se disperse, on aura du mal à nous trouver.

Vick hocha de la tête.

— C’est sûr qu’il vaut mieux faciliter les recherches.

Je fixai Ben, et lui posai la question qui me brûlait les lèvres depuis un bon moment.

— Quand voulez-vous y aller ?

— Maintenant !

J’affichai une expression perplexe face à cette réponse.

— Vous êtes sûr ?

— Oui, le plus tôt sera le mieux.

Ben se tourna vers le groupe et tapa dans ses mains, comme un professeur voulant attirer l’attention de ses élèves.

— Allez, tout le monde, préparez vos affaires et attendez-moi devant la porte de devant.

Tout le groupe se mit en action, prenant sacs, manteaux et le reste. Pendant ce temps, je sortis à l’extérieur, pour regarder les alentours.

Vick me suivit. Je lui fis un grand sourire.

— Je suis vraiment contente que tu ailles bien, Vick.

— Ton petit frère est plus solide que tu le crois, tu sais.

— Oui. Mais… Tout ça… Tous ces événements… J’ai vraiment imaginé le pire.

— Arrête d’angoisser. Toute cette histoire vient juste de commencer, il va falloir survivre jusqu’à l’arrivée des secours. Du moins s’ils viennent un jour.

Je grimaçai.

— Qu’est-ce que tu veux dire par là ?

— Ce phénomène ne touche peut-être que notre ville, ou alors le monde entier. Si c’est le cas…

Je lui lançai un regard abattu et lui coupai la parole.

— Personne ne viendra nous sauver… C’est ce que tu veux dire.

Vick soupira.

— Peut-être même que ce monde deviendra notre quotidien.

Je me mis alors à rire nerveusement.

— Tu parles comme si on était dans une de ces séries télé, où l’histoire se passe après une attaque de zombie.

— J’espère que je me trompe.

— Moi aussi…

Nous restâmes silencieux pendant un moment, méditant sur nos paroles.

Notre quotidien ?

Franchement, je ne souhaitais pas ça. Une vie où il fallait surveiller nos arrières, où il fallait se battre pour manger, boire ou vivre. Personne ne voulait ça. C’était même impensable.

C’est alors que Ben sortit sa tête de la porte, nous faisant signe de la main. Grâce à lui, je remis mes idées noires au placard.

— Eh ! C’est bon, nous sommes tous prêts.

Je pris une grande inspiration et lui répondis calmement.

— Alors, on y va !

Comme je connaissais le chemin, je me retrouvai en tête de file, accompagné de l’autre jeune garçon. Quant à Vick, il surveillait nos arrières en cas d’attaque-surprise.

Après plusieurs minutes de marche silencieuse, je décidai de commencer une conversation, pour essayer de briser la glace avec mes futurs camarades.

— En fait, comment vous appelez-vous ?

Pour commencer, je regardai mon compagnon de route aux cheveux rouges.

— Jim.

Jim ne se donna même pas la peine de me regarder. Il observait juste l’horizon, tout en remontant son écharpe rouge au niveau de sa bouche. Je fixai ensuite la fille de gauche se trouvant derrière moi.

— Et vous ?

— Sarah

La jeune fille sourit timidement, aussitôt un des garçons continua les présentations.

— Moi, je suis Jake, et lui, c’est Max

À mon tour, je souris. Vu leurs ressemblances, je me permis de leur poser une question indiscrète.

— Enchantée. Vous êtes frère ?

— Non ! Pas vraiment, nous sommes amis. On était en train de sortir de cours, quand…

Le visage des trois adolescents s’assombrit. Je préférai arrêter là, la discussion. Je sentais que leurs esprits étaient encore perturbés par les événements.

La cicatrisation allait être longue pour certains. Surtout pour des enfants qui n’avaient jamais vécu de guerre ou de catastrophe. En fait, j’étais dans le même bateau.

Heureusement, sur le chemin aucun de nous ne fut blessé. Nous n’avions subi aucune attaque. Nous croisâmes qu’une seule créature sur notre route.

À première vue, elle avait l’air inoffensive. Pourtant, Vick nous arrêta et demanda à l’observer. Au début, je ne compris pas sa requête. Mais comme il était celui qui connaissait le plus l’univers des jeux vidéo, je préférais l’écouter.

Cachée, derrière des gravats avec le reste du groupe, je regardai en silence cette petite créature. Elle était aussi grande qu’un petit ballon de football. Sa forme rappelait grossièrement celle d’un crabe. Sa carapace était de couleur crème.

La créature se déplaçait comme un chiot maladroit relevant ses pattes plus haut que nécessaire. Quand d’un coup le crabe sauta sur un cadavre humain. Sur le dos du mort, il rampa jusqu’au sommet de la tête, puis il engloba tout le crâne avec son corps. C’est alors que le cadavre fut pris de violents spasmes musculaires.

Je regardai la scène horrifiée. Cette chose était en train de dévorer le corps d’un être humain. Ce qui expliquait certainement le peu de cadavres que j’avais vu.

— On part. Il ne va pas s’occuper de nous. Mais, il vaut mieux ne pas être là quand il aura fini.

J’étais d’accord avec lui. Nous continuâmes notre route, jusqu’à atteindre les portes vitrées de la banque.

Soulagée d’être à bon port, je jetais une dernière fois un coup d’œil à la rue. Le soleil couchant embrasait de ses rayons les immeubles, dessinant de grandes ombres sur le sol. Ce paysage aurait fait une belle photo, si tout autour de nous s’il n’y avait pas que des ruines.

Le pire était d’entendre au loin le hurlement d’une créature non identifiée. Suivi d’une cacophonie de grognements qui s’éleva en réponse.

Mon corps frissonna. Bizarrement, je sentis que nous n’étions pas en sécurité, même dans cette banque.

J’espérai que Vick avait tort. Que ce nouveau monde ne deviendrait pas notre quotidien.

Liste de logiciels de correction d’orthographe

Vous avez beau être doué en français, vous ferez quand même des fautes d’orthographe. C’est pour ça que d’avoir comme assistant un logiciel ou un site de correction est un plus dans le milieu de l’écriture. Le problème c’est de savoir lequel vous correspond le mieux. Voici une liste de logiciels et sites qui peuvent vous aider à corriger votre roman, votre nouvelle ou même votre bande dessinée.

Note : Cette liste met en avant des logiciels et des sites de corrections payants et gratuits. Faites donc attention lors de votre choix, surtout si vous n’avez pas un gros budget.

Antidote

Antidote est un des meilleurs logiciels de correction. Il est très performant, permettant autant la correction grammaticale, détecter les tournures de phrases maladroites, les répétitions ou l’emploi de vocabulaire familier. Il a également un dictionnaire, et différents guides de grammaire, de typologie, de lexique, de syntaxe, etc., pour aiguiller l’auteur.
Mais, son grand avantage, c’est son dictionnaire personne, surtout si vous écrivez de la fantaisie, du fantastique ou de la science-fiction et que vous avez votre propre vocabulaire. Ceci permet de prendre entre comptes les mots « inconnus » dans la correction et de la rendre plus fluide.
Antidote peut également s’intégrer dans de nombreux logiciels de rédaction comme Word ou open Office.
Le seul problème est le prix, compter  119 euros à l’achat pour avoir le droit d’utiliser Antidote 10.

Le Robert Correcteur

Le Robert Correcteur est un logiciel de correction qui est tiré du dictionnaire du même nom. Il permet de corriger les erreurs les plus fréquentes en analysant votre texte en un clic. Son interface est simple et facile à comprendre, elle s’intègre à beaucoup de logiciels de rédaction.
Son point fort, en plus d’avoir un dictionnaire, et la correction des fautes de ponctuation. Il est recommandé d’avoir le Robert en plus d’un autre logiciel de correction. Il détient également un dictionnaire personnel, mais beaucoup moins performant que celui d’Antidote.
Malheureusement, le logiciel n’est pas gratuit, il coûte actuellement 99 euros et vous n’aurez droit qu’à 3 licences.

Cordial

Cordial est un logiciel de correction orthographique, développé par une société toulousaine. Il met à disposition plus de 15 dictionnaires différents : lexique, synonymes, antonymes, abréviations, signes, rimes, etc. Le logiciel propose pas moins de 190 000 définitions et 4,6 millions de liens synonymiques, ce qui est le plus complet.
Comme les deux logiciels cités plus haut, il s’intègre à de nombreux logiciels de rédaction.
Il existe une version gratuite du logiciel que l’on retrouve sur le site et qui permet de corriger un texte de maximum 1000 caractères.
La version payante comprend deux versions, une pour les particuliers et l’autre pour les professionnels. Il faudra débourser 119 euros pour pouvoir l’installer.
Une dernière chose, on reproche souvent au logiciel son interface qui n’est pas très claire et difficile à comprendre. De plus, le logiciel présente parfois des lenteurs donc il faut un bon ordinateur.

LanguageTool

LanguageTool est un logiciel de correction orthographique très simple et en ligne. Dès l’ouverture de la page, on vous propose de copier-coller votre texte et d’appuyer sur un bouton pour lancer la correction.
Vous pouvez intégrer cet outil en téléchargeant une extension Google Chrome ou un plug-in Open Office pour corriger directement vos écrits.
LanguageTool corrige également dans d’autres langues comme l’anglais, l’allemand, le russe et plus encore.
Cet outil propose deux versions, une gratuite où vous pouvez mettre jusqu’à 20 000 caractères et une version premium à 59 euros par an proposant de corriger le double de mots.

Scribens

Scribens est un outil en ligne de correction d’orthographe assez simple à utiliser. Il suffit de copier-coller votre texte dans l’interface pour qu’il identifie les fautes d’orthographe, de grammaire, de typo et de syntaxe et les surligne. Un petit pop-up s’ouvrira pour vous proposer de corriger le mot, mais aussi pour vous rediriger vers la règle d’orthographe correspondante. Ce qui est un plus, si vous cherchez à vous améliorer.
Un autre avantage est sa capacité de corriger autant les textes français qu’en anglais.
Il existe une version gratuite et une version premium (5,90 euros par mois) qui dispose d’options supplémentaires et qui permet de corriger des textes jusqu’à 200 00 mots.

Bonpatron

Bonpatron est un logiciel simple et gratuit. Il faut juste copier-coller son texte dans l’interface du site. Cet outil vous indiquera les erreurs et vous conseillera sur la manière de les corriger. Un bulle vous renseignera également sur les règles de grammaire les plus courantes.
Vous avez comme option de définir si votre narrateur (« je ») est un homme ou une femme. Ce qui permettra au logiciel de faire automatiquement l’accord masculin-féminin. Il met aussi à disposition un dictionnaire français-anglais.
Il existe une version payante pour 11,99 euros par an, sans publicité et permettant d’archiver vos textes.

Reverso

Reverso est un logiciel de correction en ligne, où il suffit de copier-coller son texte dans une interface. Il corrige les fautes d’orthographe et, un peu les fautes de grammaire.
Lorsque plusieurs corrections sont possibles, il vous propose plusieurs solutions, à la fin ce sera à vous de choisir.
Vous pouvez télécharger une extension pour la mettre sur le navigateur Firefox et l’utiliser directement lorsque vous écrivez un mail ou un post sur les réseaux sociaux. Reverso corrige également les textes en anglais

NeuroSpell

NeuroSpell est un correcteur gratuit et expérimental qui utilise les réseaux neuronaux (Deep Learning). Il permet de corriger avant tout les textes mal écrits couramment utilisés sur les réseaux sociaux ou dans les SMS. Ainsi, il ne fait pas que corriger les erreurs, il réécrit tous les mots d’une phrase pour trouver la formulation la plus adaptée.
Vous pouvez corriger pour le moment que des textes en anglais et en français.

Français Facile

Français facile est un site web qui permet via un outil de corriger votre texte. Il faut juste copier-coller son texte dans la fenêtre du site. Ce logiciel ne corrige pas la grammaire, juste l’orthographe.
Par contre, il permet de corriger une quinzaine d’autres langues, dont l’anglais, l’espagnol, l’italien…

Correcteurorthographe

Ce site permet de corriger l’orthographe et la grammaire dans 11 langues différentes. L’interface est très simple, il suffit de copier/coller un texte pour voir les fautes via un pop-up. Vous aurez alors des suggestions de corrections, vous pourrez les appliquer ou les ignorer.

Larousse

Larousse n’est pas vraiment un logiciel de correction, mais plus un dictionnaire en ligne. Il est une référence en la matière et a aidé des milliers d’écrivains pour corriger leur texte. De plus, le faire manuellement, permet de se souvenir des erreurs et de les éviter plus tard.
Le site met à disposition toutes les définitions du Larousse et un dictionnaire de synonymes. Mais également un outil, appeler le conjugateur qui donne la conjugaison de 9600 verbes français à tous les temps et à tous les modes.

Alter Reality Chap.4 : Rescapé p.2

Voici le chapitre 4 du tome 1 de mon Light Novel Alter Reality.
Toutes les deux semaines, un chapitre sera posté. N’hésitez pas à donner votre avis.

Vous pouvez lire les chapitres précédents ici :
Chapitre 1 – Catastrophe p.1
Chapitre 2 – Catastrophe p.2
Chapitre 3 – Rescapé p.1

Vick – Quelques minutes avant l’apocalypse

Comme il était prévu, après les cours, je m’étais rendu dans mon magasin de jeux vidéo favoris.

À l’intérieur, je fus accueilli par le propriétaire, un jeune homme de trente ans. Il avait une habitude bizarre. Celle d’avoir toujours un peigne à la main et de remettre ses cheveux en place, peu importe s’il y avait un client ou non. Il était le genre d’homme à ne pas abandonner une bataille même contre ses cheveux longs et rebelles.

— Regarde ce que j’ai Vick. Tadaaamm !

Un sourire malicieux s’afficha sur son visage. D’un coup, il sortit de derrière son comptoir une boîte de jeu. Je me fichai.

— C’est…

— Eh oui ! Le dernier Android alpha 5 ! Il est tout chaud et il vient d’arriver pour mon client préféré.

Je souris amical et penchai légèrement la tête.

— Tu sais que je l’ai recommandé.

— Oui ! Mais laisse-moi le dire avec une certaine classe quand même.

Heureux d’obtenir le jeu dont j’attendais la sortie depuis des mois, je me précipitai hors du magasin, bien décidé à revenir à la maison et à jouer le plus vite possible.

À peine avais-je franchi le seuil de la porte, que je vis des données apparaître au milieu de la rue, pour prendre une forme humanoïde.

Sur le moment, je l’avouai, je m’attendais à voir un évènement en rapport avec l’Altereur, même si je n’avais vu aucun article qui le mentionnait. Mais ce n’était pas rare de voir des combats « surprises ». Ce qui permettait de rendre la fonction gaming de l’Altereur plus palpitant, et de satisfaire les joueurs.

Bref, j’étais prêt à combattre et augmenter mon score. En plus, j’avais en tête d’inaugurer mon dernier achat.

— MODE GAME ACTIVE !

— ACTIVATION DU JEU ANDROID ALPHA 5 !

Quand mon jeu se déclencha, je fus entouré par un genre d’armure. J’avais entendu que les développeurs avaient eu l’idée de rendre le jeu plus immersif en incluant le visuel de la combinaison que revêtait le joueur dans le jeu.

Sur mon torse, mon bras gauche et mes jambes flottaient des plaques orange métallisées. Certaines zones de mon corps n’étaient pas totalement recouvertes. C’était un mauvais point, car tant qu’à inclure une armure, autant le faire à 100 %.

Il y avait également un casque qui recouvrait ma tête. Il était semblable à un casque de motard. Sauf qu’au contraire de l’armure, il était d’une teinte rouge et la visière était vert vif.

Pour finir, mon bras droit était entièrement caché par un cylindre métallique gris. Au bout se trouvait un canon. Dans le jeu, cette arme était connue sous le nom de Buster.

Prêt à l’attaque et enfin équipé, je me précipitai vers mes premières victimes. J’en éliminai plusieurs assez facilement en leur tirant directement des balles d’énergie dans le crâne.

Le combat était relativement facile à cause du viseur intégré à l’intérieur de la visière. Ça me permettait de mieux pointer les points faibles de mes adversaires. Il faudra que je trouve plus tard comme le désactiver pour augmenter la difficulté.

Sans grande surprise, beaucoup de personnes participaient à l’évènement. J’entendais des rires, des plaintes et des recommandations. Tout ce à quoi l’on pouvait s’attendre lors d’un tel évènement.

Pendant quelques minutes, la rue était devenue un vrai jeu vidéo, loin des occupations de la vie réelle. Et surtout des cours.

Toutefois, quelque chose déconnecta tout le monde du jeu.

Un cri…

Un simple cri empli de terreur. Inquiet, tout le monde chercha son origine.

Ce hurlement pouvait indiquer la venue d’un nouveau monstre, voir d’un boss. Une créature qui pouvait n’être vaincue qu’à plusieurs. En plus, elle rapportait beaucoup de points. Personne ne pouvait l’ignorer.

Malheureusement, nous nous étions trompés. Ce n’est pas un monstre qui est apparu. Mais un adolescent à terre. Son visage était marqué par la peur. Il tenait fermement son bras recouvert de sang contre sa poitrine.

Ce n’était pas normal !

— Il m’a blessé ! Il m’a blessé !

Les paroles de cette personne furent l’élément déclencheur. Car, le combat devint très vite sanglant.

Les joueurs qui jusque-là dominaient la bataille se faisaient complètement submerger. Les créatures étaient de plus en plus nombreuses.

Je n’en croyais pas mes yeux. Ces monstres avaient la capacité de tuer.

C’était impossible ! C’était virtuel, un jeu…

Là, les créatures arrivaient à couper des membres, et à dévorer la chair humaine. C’était si gros, que sur le moment, je crus à une blague de mauvais goût.

Mais au fil des secondes, mon sourire s’effaça, pour laisser place à une expression d’effroi. Paralysé, je pouvais que regarder cette boucherie.

Je devais partir d’ici et vite…

Mais à peine avais-je pris mes jambes à mon cou, que le sol trembla. J’entendis ensuite des bruits lourds.

Soudainement, un mur de béton fut propulsé par terre, suivis de plein d’autres. La rue principale était en train de se faire broyer par le corps d’une créature massive. Elle était sortie d’une ruelle avec fracas et semblait complément désorienté. Elle trébuchait de gauche à droite, sans faire attention aux bâtiments.

Cette créature ressemblait à un brachiosaure, ce grand dinosaure herbivore au long cou. Sauf qu’il avait au-dessus de son museau une énorme bosse. Sa queue était arrondie au lieu d’être longue comme un fouet. Elle devait sûrement lui servir de défense face au prédateur.

Une de ses autres caractéristiques était des plaques pointues longeant son dos, allant de sa crête arrondie jusqu’au bout de sa queue. Quant à sa couleur, elle était entièrement verte, comme si de la mousse avait poussé sur ses écailles. Seul son ventre était différent, avec une teinte crème.

Du premier coup d’œil, je savais de quel jeu provenait ce monstre. Avec ma sœur, j’avais passé des dizaines heures à jouer dessus.

Malheureusement, mon jeu était depuis longtemps en train de prendre la poussière sur mon étagère. Je regrettais un peu d’avoir laissé ma cartouche « Monster Killer » dans sa boîte. En étant équipé avec, j’aurais peut-être pu faire quelque chose…

Pris au dépourvu, je regardai le gigantesque lézard se défouler. Mon corps refusait de bouger. J’étais pétrifié.

C’est seulement, après avoir vu la chose se diriger vers moi que je pus faire plusieurs pas en arrière, prêt à fuir. Mon instinct de survie commençait enfin à démarrer. Mais à peine avais-je reculé, que la créature fit demi-tour, éclatant le mur d’un magasin.

Soulagé, je ne vis pas la queue de la créature arriver à pleine vitesse vers moi. Au dernier moment, je me protégeai avec mes bras. Mais en vain. Le gourdin osseux fendit l’air, percutant avec force mon corps, qui fut projeté à plusieurs mètres. Je fis plusieurs roulades avant d’être arrêté par un mur.

Quand j’ouvris les yeux, je crus pendant un instant être paralysé. Dans ma tête, j’étais tellement amoché que je ne pouvais pas me lever. Par peur, je ne tentai même pas de le faire.

— ARMURE DÉTRUITE !

C’est en entendant cet avertissement que je compris que quelque chose. Mon corps avait tenu le choc. Pas à cause d’un miracle ou par chance. Mais grâce à mon Altereur.

L’armure que je portais avait pris toute l’attaque. Celle-ci était si puissante qu’elle avait réduit en miettes ma seule protection contre ce chaos virtuel.

Les dernières traces de la présence de l’armure étaient des cristaux bleus, semblables à des morceaux de verres brisés, qui s’évaporaient dans les airs.

Quand je repris complètement mes esprits, je me levai, prêt à retenter une retraite loin de la bataille. Mais à peine m’étais-je redressé, que je sentis une main se poser sur son épaule.

C’était Ben !

Sans aucune explication cet homme me prit par le bras pour me traîner vers son magasin.

Sur le chemin, je remarquai une chose. Ce dinosaure… Il y avait une raison à son comportement.

La créature était tout bêtement en train de se faire chasser par d’autres reptiles, des carnivores. Ce qui expliquait ses grands gestes chaotiques, il essayait bêtement de fuir ses assaillants, sans se préoccuper de ce qui pouvait se trouver sur la route.

C’est la dernière chose que je vis. Je ne pus sortir du magasin qu’après plusieurs heures et uniquement quand Ben avait jugé la situation plus stable.

La différence entre un Light Novel et un roman

C’est une des questions que j’entends le plus souvent : quelle est la différence entre un Light Novel et un roman ?
Même si les deux sont des livres et demandent d’écrire, il existe pourtant des dissemblances, comme celle entre un manga et une Bande dessinée classique.
Si vous cherchez à faire un Light Novel ou juste connaître la différence, voici quelque explication.

Note : Je ne vais pas développer ce qu’est un Light Novel, si vous voulez le savoir vous pouvez lire cet article : Un Light Novel et un Web Novel, c’est quoi ?

Le texte

Roman 
Techniquement, un roman n’a pas de longueur maximum de mots. Il peut excéder les 110 000 mots (environ 450 pages) ou faire moins.
Les romans sont libres au niveau des paragraphes. De même, le ratio dialogue, action et description sont à peu près le même. Il est pourtant reconnu qu’un roman à moins de dialogue qu’un Light Novel.
Lors des dialogues, l’auteur démontré qui parle à qui, en utilisant diverses méthodes.

Light Novel 
Les Light Novels ne dépassent généralement pas les 40 à 50 000 mots (150 à 200 pages).
Ces romans ont des paragraphes courts, avec beaucoup de dialogues. Par exemple, au lieu de décrire un plan, il utilise une discussion entre plusieurs personnages, pareil pour d’autres actions. Ainsi, les dialogues occupent en 30 à 40 % du Light Novel. De même, les descriptions et les actions sont courtes. Le livre doit être rapide à lire, il suit un certain rythme.

Lors d’une discussion, c’est aux lecteurs de comprendre qui prend la parole. C’est une particularité de la langue japonaise, donc ce n’est pas exclu en anglais et en français d’indiquer qui parle, comme avec les romans.
Les Light Novels sont plus libres au niveau des codes de l’écriture, voire un peu plus excessifs, comme avec les mangas. Les Light Novels sont souvent composés de plusieurs volumes allant de 2 (minium) à 15 tomes.

Les illustrations

Roman 
Les romans n’ont aucune illustration ni image. La seule fantaisie peut être au niveau des titres de chapitres.

Light Novel 
Les Light Novels sont accompagnés par des illustrations au style mangas. Au minium, un livre peut compter 4 illustrations, au maximum jusqu’à 10, voir plus par rapport à la taille de l’ouvrage. Les dessins sont principalement en noir et blanc et sur une page. Mais le Light Novel peut contenir des illustrations en couleurs. Elles sont situées au début et à la fin du livre, souvent pour présenter les personnages et la fin de l’histoire, dans ce cas, elles sont sur deux pages.

La structure du livre

Roman 
Les romans ont plusieurs formats, mais les plus connus sont le format de poche (11 x 18 cm)) et le format A5 (14,8 x 21 cm). Le papier est souvent de bonne qualité et la reliure est dos carré collé. Ils ont souvent des jaquettes, surtout pour ceux de haute gamme.

Light Novel 
Les Light Novels en format papier font 14,8 x 10,5 cm. Comme en France, les imprimeurs font rarement cette taille de livre, un Light Novel de 12,7 X 20,32 cm est toléré. Le papier est de faible qualité et la reliure est dos carré collé. Certains Light Novels peuvent avoir des jaquettes.

La couverture

Roman 
La couverture est souvent une photo ou une illustration artistique qui représente l’essence du livre. Elle peut être en noir et blanc ou en couleur, tout ceci dépend de l’ambiance recherchée.
Le nom de l’auteur est mis plus en avant que le titre. En ce moment, tout est permis pour le titre, tant qu’il attire le lecteur.
La quatrième de couverture est moins purgée que celle d’un Light Novel. On y trouve le résume du livre, mais également des témoignages ou des avis vis-à-vis de l’ouvrage.

Light Novel 
La couverture d’un Light Novel est illustrée avec un dessin dans un style mangas et en couleur.
Le titre est à rallonge, et résumé souvent l’histoire du livre. Celui-ci est mis plus en avant que le nom de l’auteur.
La quatrième de couverture est souvent très simple. Ce qui est mis en valeur est vraiment la couverture.

Le prix

Roman 
Un roman peut valoir entre 12 à 20 euros en moyen. Tout ceci dépend du nombre de tirages et de la taille du roman. Plus le livre est épais, plus il va valoir cher.

Light Novel 
Au Japon, un Light Novel vaut 514 yens, soit 4,30 euros. En France, le prix peut aller de 8 à 10 euros, vu la taille du livre.

Alter Reality Chap.3 : Rescapé p.1

Voici le chapitre 3 du tome 1 de mon Light Novel Alter Reality.
Toutes les deux semaines, un chapitre sera posté. N’hésitez pas à donner votre avis.

Vous pouvez lire les chapitres précédents ici :
Chapitre 1 – Catastrophe p.1
Chapitre 2 – Catastrophe p.2

Kate – Devant un magasin de jeux vidéo

Alors que la mort se présentait sous la forme de dents acérées. J’entendis au loin un bruit semblable à un tir électronique.

Plusieurs boules lumineuses apparurent, percutant violemment mes assaillants. Ils se retrouvèrent tous à terre, laissant échapper un dernier râle avant de mourir.

C’étaient bien des reptiles qui m’avaient prise en embuscade. Leur morphologie était semblable à celle du célèbre vélociraptor, sauf qu’ils avaient une couleur d’écaille assez peu commune. Une sorte de rose orangée.

Par contre, leurs pattes antérieures et leur dos étaient pourpres. La dernière touche de couleur se trouvait dans leurs yeux cramoisis. Ça devait être compliqué pour eux de chasser le jour avec ces teintes flashy. En plus, la collerette sur leurs têtes n’ajoutait rien à leur discrétion.

Ces corps me disaient quelque chose, je pense les avoir déjà croisés dans un jeu. Ou plutôt je les avais chassé. C’était assez perturbant de voir que ces ennemis, qui étaient connus pour être presque en bas de la chaîne alimentaire, m’attaquaient comme un vulgaire bout de viande. Si j’étais dans une partie de jeu vidéo, je me serais sûrement vexée d’avoir résisté si faiblement. Sauf que là j’étais dans la réalité. Je n’aurais pas de seconde chance.

Encore un peu sous le choc de ce sauvetage in extremis, je levai la tête, fixant mon sauveur.

Mon visage se crispa, et mes yeux s’emplirent de larmes. Je me relevai, courant à toute vitesse, les bras écartés. Percutant cette personne de tout mon poids.

Je me fichais complètement de son âge, de sa taille. Sur le moment, je le serrai dans mes bras comme quand il avait à peine six ans.

Enfin… J’avais enfin retrouvé mon frère.

— Tu m’étouffes ! Arrête, je vais mourir !

Il était bien plus grand que moi et les adolescents de son âge. Pourtant ça ne m’empêcha pas de presser son visage contre mon épaule, comme pour éviter qu’il ne disparaisse. En entendant ses plaintes, je dus me résoudre à le relâcher.

Je me mis à tapoter le corps de mon frère, cherchant le signe d’une blessure ou d’un bandage.

— Tu n’es pas blessé ? Tu n’as rien ?

— C’est bon… C’est bon, je te dis !

Un peu énervé par mon inquiétude maladive, Vick me repoussa gentiment. Je dus arrêter là mon inspection.

Il semblait qu’il n’avait souffert d’aucun dégât physique. Seuls ses vêtements avaient subi quelques dommages, mais rien qu’une aiguille et un fil ne puissent réparer. Il avait de la chance que sa besace et sa sacoche remplie de cartouches de jeux soient encore sur lui. Je n’imagine même pas sa tête s’il les avait perdus.

Soulagée, je laissai échapper un grand soupir. Vick m’offrit un large sourire.

— Et toi, tu vas bien ?

— Oui ! J’ai juste eu un accident !

À mon tour, je souris, heureuse de ce dénouement. Moi qui, depuis mon réveil, avais imaginé le pire. J’étais si apaisée de le voir à mes côtés, que j’aurais pu fondre en larmes.

Mais je ne pouvais pas. Pas maintenant, pas ici.

— Attends quoi ? Un accident ?

— Oui, de voiture. Mais rien de grave ! Je te donnerais des détails plus tard.

—…

Devant ma révélation, Vick fit une moue inquiète.

Je comprenais qu’il était mécontent de ne pas avoir plus d’information. Il fallait mieux que je ne lui parle pas de mon choc à la tête. J’étais déjà celle qui angoissait le plus dans notre famille. Autant ne pas rajouter mon frère à l’équation.

Tout en regardant autour de moi, je le questionnai.

— Que s’est-il passé ici ?

Au fond de moi, je me doutais bien que mon frère avait vu quelque chose. Il devait sûrement être aux premières loges lors de la catastrophe.

— Je vais tout expliquer. Mais pas ici ! Nous ne sommes pas en sécurité.

— Je comprends.

Vick me fit signe de le suivre.

Derrière lui, je l’observai. Vick avait un style assez décontracté. Mais ça ne l’empêchait pas d’avoir une certaine classe comme il aimait le dire. C’était tout mon contraire, pour moi les vêtements devaient être confortables avant d’être beaux et assorties entre eux. La preuve je ne portais qu’un simple pull violet à col roulé et un jean noir discount.

Nous avions à peine traversé deux rues que mon frère s’arrêta en face d’un magasin. La façade du bâtiment, contrairement aux autres, était encore en bon état.

Aucune vitrine n’était brisée, aucun bout de plâtre n’était à terre et la porte était encore debout. Seule l’enseigne avec écrit « Cash facile » était un peu de travers.

Mais peut-être était-elle ainsi depuis le début.

— Allez, viens ! On rentre.

Mon frère m’ouvrit la porte et me fit signe d’entrer.

La première chose, qui me frappa, était le comptoir entouré de grille. Seule une ouverture au niveau de la caisse permettait de glisser des billets. Quant à la marchandise, elle était enfermée à l’intérieur de grandes vitrines et entourée de trois caméras.

La pièce était relativement petite, mais très sécurisée. Ce qui réduisait la possibilité d’un cambriolage.

Mais, n’est-ce pas le cas de chaque magasin de prêteur sur gages ?

— On a le droit d’être ici ?

— Ne t’inquiète pas, je connais le propriétaire. C’est même lui qui m’a sauvé.

Il fallait vraiment que je remercie cet homme. Il avait quand même secouru mon petit frère. C’était la moindre des choses.

Mais qu’est-ce qu’on offre quand une catastrophe, telle que la nôtre, nous frappe ?

Une hache ? Un flingue ? De la nourriture peut-être ?

Mon frère me guida vers le fond de la pièce, en direction d’une porte blanche. Quand il l’ouvrit je vis une autre salle, elle était meublée d’une simple table et de chaises, ainsi que de cartons posés par terre.

— Salut, Vick, de retour ?

— Tu as trouvé quelque chose ?

— Lut.

À l’intérieur étaient assises cinq personnes qui nous saluèrent. Un adulte dans la cinquantaine, à la barbe irrégulière, accueillit Vick avec un grand sourire. À ma vue, il se leva.

— Je vois que tu nous ramènes une survivante.

Mon frère gonfla fièrement sa poitrine.

— Je dirais plutôt « la survivante » ! C’est ma sœur.

Il se tourna ensuite vers moi, souriant chaleureusement.

— Kate, je te présente Ben, c’est lui qui m’a sauvé lors de l’attaque et c’est lui, le propriétaire de ce magasin.

Je saluai cet homme en présentant ma main, qui l’empoigna avec une grande énergie.

— Bonjour.

Ben avait l’air d’être un homme chaleureux, ce qui n’allait pas avec son commerce. Les patrons de boutique de prêteur sur gages ont souvent la réputation d’être froid, pour éviter d’être trop sentimental. Sans quoi, il se faisait facilement arnaquer. Il faut croire que c’était une idée reçue.

— Enchanté, enchanté ! Il n’a pas arrêté de nous casser les oreilles avec vous. Où est ma sœur, par ci ? Elle est en danger, par là !

À ce commentaire, les quatre adolescents assis au fond de la salle pouffèrent de rire. À mon tour, j’affichai un grand sourire tout en me tournant vers mon frère.

— On était inquiet à ce que je vois.

— Qu’est-ce que tu veux que je réponde à ça ?

Encore en train de bouder, mon frère posa ses fesses sur un carton, tout en croisant les bras.

— Je vous remercie sincèrement d’avoir sauvé mon frère. Vous ne sav…

Aussitôt, Ben me coupa la parole et tapota avec vigueur mon épaule.

— Pas de problème, c’est normal. Malheureusement, j’aurais voulu ramener plus de gens ici. Je n’ai pu sauver qu’un petit groupe.

— C’est déjà pas mal !

Lança un jeune garçon, au fond de la pièce.

Il avait l’air un poil énervé par les propos de Ben. En réponse, le propriétaire de la boutique m’offrit un sourire affligé.

— Je suis désolé. Ces gamins ont tendance à essayer de me remonter le moral à leur façon.

— Il faut les comprendre…

— Oui. Mais j’aimerais qu’ils pensent plus à eux. Certains n’ont pas dit grand-chose depuis l’évènement.

— Je vois.

Je repensais à ce que j’avais vu à l’extérieur. Les traces laissées sur le goudron témoignaient d’une rare violence. Je ne pouvais même pas imaginer le quart de ce qu’ils avaient vécu. Certains avaient même dû voir des êtres chers disparaître juste devant leurs yeux.

J’étais vraiment chanceuse d’avoir retrouvé mon frère en vie.

Depuis que j’avais vu leurs visages, mon besoin d’en savoir plus sur le déroulement de cette attaque n’avait cessé de grandir.

— Vick.

— Oui ?

— Est-ce que maintenant tu peux me dire ce qui s’est passé ?

— Oui… Pas de problème.

Vick bascula sa tête en arrière, fixant le plafond avec attention. Il avait l’air de trier ses souvenirs, cherchant par quoi commencer.

C’est alors qu’il commença son récit…