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Spoiler Remarried Empress – Chapitre 88 à 92

Vous aimez le Web Novel « Remarried Empress ». Cherchez-vous à savoir la suite de l’histoire ?
Si c’est le cas, vous êtes tombé sur le bon article.
Depuis ma review sur Remarried Empress, je reçois de plus en plus d’e-mail me demandant la suite des événements. À mon grand étonnement ce Web Novel à une communauté de fan française assez grande. Donc pour répondre à la demande, j’ai réfléchi à une solution.
Pourquoi ne pas écrire un article qui spoilerait l’histoire de Remarried Empress ?

Ainsi chaque semaine, le mercredi ou le jeudi sera posté un article qui spoilera 5 chapitres de l’histoire. Certains chapitres seront plus courts que d’autres, car parfois j’ai du mal à traduire certains termes en Coréen.
Attention, tout de même, si l’auteur me le demande, je retirais les articles. Mais étant du spoil et non la traduction du roman, il ne devrait pas y avoir de problème.
Je vous invite à utiliser les commentaires, pour dire, vos avis et vos ressentiments lors de la lecture de ses résumés. Mais également vos théories.

Avant de commencer, voici un résumé des chapitres précédent.

Lors d’une partie de chasse Sovieshu, l’empereur, sauve Rashta, une esclave, d’un piège. Tombant sous son charme, il décide d’en faire sa concubine.
Navier l’ignore au début, mais Rashta crée des problèmes. Heinley devient ami avec l’impératrice et échange des lettres avec elle sous la forme d’un oiseau au plumage dorée appelée Queen.
Rashta ment en disant que c’est elle qui correspond avec Heinley, elle crée également des problèmes en diffusant des rumeurs sur duchesse Tuania, une amie de Navier. Le véritable amour de la duchesse tente alors de poignarder Rashta, grâce à ça, on apprend qu’elle est enceinte.
L’empereur est heureux de la nouvelle, c’est là qu’on apprend que Navier serait infertile. Il tente de faire accepter le bébé à l’impératrice et de le faire adopter par elle. Ce qu’elle refuse.
Pendant ce temps, Rashta a l’idée de devenir l’impératrice à la place de Navier, et la copie.
Plus tard, le frère de Navier, Koshar, apprenant la situation de sa sœur, devient fou et tente de faire avorter Rashta. L’empereur profite de la situation, pour bannir Koshar.
On apprend alors que Rashta est bien une esclave, son ancien maître ayant le certificat. Elle a aussi un autre enfant, qui a comme père le fil de son ancien maître.
Puis, une idée germe dans la tête de Sovieshu, il veut divorcer, pour épouser Rashta pendant un an. Puis, divorcer de nouveau et épouse son ex-femme, permettant ainsi à son enfant d’être adopté obligatoirement par Navier.
Navier apprend son idée et prépare tout en secret en contactant Heinley.
Le jour du divorce, elle accepte et demande à se remarier avec Heinley, à la surprise de tous.
Sovieshu voyant ça, devient ivre de colère et enferme l’impératrice pour l’empêcher de se remarier. Malheureusement pour lui, elle arrive à fuir vers le Royaume de l’Ouest.

Chapitre 88

Navier arrive dans le royaume sous de nombreux regards pas très accueillants. Navier se rassure en se rappelant comment Rashta s’y est habitué. Lorsqu’elle arrive au palais, on lui refuse la chambre de la reine, lui disant qu’elle ne peut être utilisée qu’après le mariage, ce qui met en colère Heinley.

Christa, la belle-sœur de Heinley, donc l’ancienne reine, lui propose d’utiliser le palais de la reine.
Navier est snobé tout le long, personne ne la reconnaît comme la future reine. La seule reine pour eux est Christa. D’ailleurs, Christa demande si Navier va vraiment épouser Heinley immédiatement et elle est choquée de la réponse.

Chapitre 89

Un fonctionnaire de la Cour occidentale salue délibérément Christa et l’appelle la vraie reine du royaume occidental et dit que Navier ne peut pas se comparer à elle, car elle était une étrangère. Christa ne réfute pas ses propos. Navier ne parle pas non plus, restant silencieux pour observer la situation. Navier est persuadé qu’elle ne trouvera pas d’alliée dans le palais, car tout le monde est fidèle à Christa.

La scène passe à Christa. Elle est avec ses dames d’honneur et elles posent des questions sur Navier. Ses dames d’honneur protestent contre l’arrivée de Navier, elles disent qu’il n’y a aucune raison pour laquelle elle ne peut pas rester reine, qu’elle devrait se remarier avec le nouveau roi.
On voit Heinley parlant avec ses ministres de son remariage soudain. Il admet qu’il a été hâtif de se rendre seul dans l’Empire d’Orient et indique clairement qu’il était celui qui voulait vraiment épouser Navier. Le seul à protester est le cousin de Christa, Marquis Carter. En réponse, Heinley le menace.

On retourne au côté de Navier, où Heinley lui rend visite. Mais, plutôt que de passer par la porte, il est à la fenêtre. Dans ses mains, il tient un paquet de bijoux. Navier est assez perplexe, en pensant à quel point c’était différent d’un bouquet de fleurs. Heinley est embarrassé, mais il lui offre quand même ce paquet de bijoux. Elle est sans voix. Il demande si elle déteste les bijoux, elle dit que non. Navier se souvient du collier que Heinley avait caché dans son gâteau d’anniversaire et se demande s’il est le genre de personne à disperser des bijoux partout. Heinley demande alors si elle se sent accablée par le cadeau, elle répond qu’elle préfère les fleurs. Heinley dit alors que quand ils seront mariés, il aimerait qu’elle l’accepte. Elle trouve cette réaction mignonne et l’invite à entrer.
Navier lui pose des questions sur la réunion avec les ministres. À un moment, Heinley devient sérieux et lui dit qu’il veut que tout le monde sache qu’elle est sa femme et sa reine. Navier répond en disant que tout le monde le savait déjà. Mais Heinley rétorque, en disant qu’il veut que les gens la traitent comme la vraie reine. Navier lui prend la main et lui dit que c’est quelque chose sur lequel, ils doivent tous deux travaillé. Heinley accepte à contrecœur. La scène se termine avec Heinley regardant Navier tendrement avec les joues rouges.

On apprend que le frère de Navier n’est pas venu saluer sa sœur. Navier sait qu’il l’évite, car il ne veut pas lui poser de problème.

Chapitre 90

Mckenna et Heinley discutent du mariage et Mckenna dit que, peu importe ce que fait Navier, qu’elle planifie un mariage trop extravagant ou trop simple, elle sera critiquée. Il préfère donc que Heinley s’en occupe. Bizarrement, Heinley  propose de chanter lors du mariage et Mckenna s’en réjouit.
On suit Sovieshu qui pense à la disparition de Navier et comment elle a fait. C’est alors que Rashta rentre dans la pièce. Sans surprise, l’empereur déjà en colère pique une crise, demandant à Rashta de ne plus voir le duc Elgy.

Le fonctionnaire qui a critiqué Navier au chapitre précédent, recommande sa sœur Rose comme femme de chambre, pour pouvoir espionner la future reine.
Rose se présente à Navier et celle-ci est vigilante. Elle se rend alors chez un tailleur essayant de choisir une robe non critiquable.
Plus tard, dans le couloir, Navier rencontre un journaliste royal.

Chapitre 91

Le chapitre commence avec Rashta ayant une conversation avec Duke Elgy qui lui apprend la différence entre les journalistes. On comprend alors que Rashta et Navier vont être interviewées par des journalistes sur la situation politique. Ainsi le duc Elgy explique qu’il existe deux types de journalistes :
– Les pro-aristocrates
– Les anti-aristocrates/pro-roturiers.
Il lui demande de se lier d’amitié avec les journalistes pro-roturiers, et de raconter une belle histoire.

Pendant ce temps, Navier réfléchit à la question du journaliste royal sur les raisons pour lesquelles elle s’est remariée si rapidement. Elle décide de raconter l’histoire d’une manière qui plairait le mieux aux gens de l’Ouest et flatterait l’image de Heinley, mêlant romance et politique. Mais elle le fait soigneusement pour ne pas trop s’appuyer sur une seule chose. Les roturiers ne s’intéressent pas à la politique et, si elle jouait trop sur l’aspect romantique, il semblerait qu’elle ait eu une liaison. Elle dit donc au journaliste qu’elle a rapidement achevé son divorce pour rendre les choses plus simples pour Heinley, laissant entendre qu’elle était au courant depuis le début.

La scène passe à sa femme d’honneur temporaire Rose qui retrouve son frère. Puis, elle lui avoue qu’il est trop tôt pour qu’elle saisisse le personnage de Navier.

Navier n’est pas une idiote, elle se rend compte que Rose est partie depuis un moment. Elle déduit que Rose est allée rencontrer son frère, puis elle entend frapper à la fenêtre. C’est Heinley, tenant une boîte précieuse. Il demande si Navier aimerait dîner avec lui et lui avoue qu’il a préparé de la nourriture. Navier se souvient de l’époque où Sovieshu lui a apporté des biscuits, ce qui la déprime. Elle accepte le rendez-vous.
Heinley prépare leur déjeuner et il lui demande comment s’est passée sa journée. Elle lui dit qu’elle a rencontré un journaliste et lui raconte également ce qu’elle a dit. Heinley est d’accord avec ses paroles. Heinley sourit en lui disant des mots doux et il lui tend la main vers elle. Navier pose maladroitement sa main dans la sienne, dès qu’elle le fait, Heinley  la saisit fermement. Navier trouve Heinley mignon.

On apprend que Navier se préoccupe de sa première nuit avec Heinley. Elle se demande comment leur relation va évoluer, pour le moment elle le voit comme un collègue. C’est alors que Heinley demande soudainement et timidement à Navier une faveur. Elle se crispe, et pense qu’il veut l’embrasser. Navier décide de le laisser faire, mais peine à recevoir ses affections. Elle se demande comment elle a pu être intime avec Sovieshu.

Heinley prend soudainement une fourchette et tente de la nourrir. Elle murmure qu’elle a une main et Heinley demande si elle le déteste. Navier dit non et lui dit presque qu’elle attendait un baiser. Mais elle ne peut pas lui expliquer parce qu’elle pense que Heinley pourrait mal l’interpréter. Bouleversée, elle décide d’exprimer sa frustration en bourrant la bouche de Heinley de tomates cerises. Heinley lui demande de le nourrir plus lentement.
Rose, qui est devant la porte, entend les gémissements et les malentendus de Heinley. Elle pense que Navier qui est froid comme la glace est très dur avec le roi. Alors qu’elle part avec ce malentendu, la bouche de Heinley est couverte de jus de tomate. Navier décide de l’aide à s’essuyer et en regardant ses yeux violets, elle se souvient d’une question qu’elle voulait lui poser.
Elle demande alors à Heinley si Mckenna peut se transformer en un oiseau, ce qui choque Heinley.

Chapitre 92

On revient à Navier qui demande si Mckenna est l’oiseau bleu. Heinley l’admet. Navier pose alors des questions sur le clan des oiseaux. Puis, Navier demande si Queen est aussi comme ça, un de ses subordonnés. Heinley dit oui. Mckenna et Heinley parlent de ce qui s’est passé lors du dîner, et tous deux conviennent qu’il faut dire toute la vérité à Navier. Heinley veut lui en parler, lorsque les femmes de chambre du pays de Navier la rejoindront. Mckenna demande pourquoi et Heinley répond qu’il veut qu’elle ait des gens qu’elle connaît et la calme si elle est choquée par la nouvelle.

Navier n’arrête pas de penser au visage embarrassé de Heinley lors de leur repas et de leur conversation ce jour-là.
Puis elle se rend compte que Heinley et Queen ont les yeux violets et les cheveux/plumes dorés. Elle est choquée, se souvenant soudainement de la façon dont elle embrassait, et cajolait Queen.
Rose, vois son visage troublé. Puis, lui demande ce qu’elle veut faire aujourd’hui. Navier souhaite voir son frère.

Qu’est-ce que c’est la ligne éditoriale ?

Vous avez tapé le dernier point de votre histoire. Votre texte est corrigé et bien mis en page, maintenant il est temps de l’envoyer à une maison d’édition. Mais, laquelle ? Comment la choisir ? Comment être sûr que vous n’aurez pas une lettre de refus ?
Pour cela, il faut déjà vérifier la ligne d’éditorial des maisons d’édition qui vous intéresse. Mais…

La ligne éditoriale, c’est quoi ?

La ligne éditoriale détermine l’identité d’une maison d’édition ou d’une collection. Celle-ci correspond à des genres (fantaisie, horreur, romance…) à des formats (roman, poésie, nouvelle…) ou à des idéologies (féministe…).  Elle varie en fonction de chaque maison d’édition.
Une maison d’édition peut, par exemple, choisir de faire que des nouvelles romantiques, ou des romans avec des héros handicapés.

La ligne éditoriale permet également aux lecteurs de s’y retrouver. Un fan de Science-fiction aura plus tendance à aller vers une maison d’édition qui connaît ce genre, qu’une qui est trop diversifiée.
En soit, elle sert autant aux éditeurs, qu’aux lecteurs.

Il faut savoir que chaque année des jeunes écrivains font la même erreur, celle d’envoyer leur manuscrit sans vérifier la ligne éditoriale. Ils se retrouvent alors automatiques avec une lettre de refus avec la fameuse ligne « votre livre ne correspond pas à notre ligne éditoriale ».
Il est donc important de la vérifier, autant pour éviter de perdre du temps, de l’argent (envoie en version papier) et le moral.

Ainsi , il est fondamental de :
– Connaître le genre, le format et les thèmes de votre propre manuscrit.
– Se renseigner sur les lignes éditoriales des maisons d’édition.

Comment trouver la ligne éditoriale ?

Il existe plusieurs manières pour connaître les lignes éditoriales des maisons d’édition, soit :

Via leur site web 
Il suffit de trouver le site web de la maison d’édition en tapant son nom dans un moteur de recherche. Vous pouvez souvent la trouver dans des pages tel que « qui sommes-nous »  « Ligne éditorial » « contact » « FAQ » ou encore « envoyez un manuscrit ». Parfois, il arrive que le site ne l’indique pas clairement, dans ce cas, s’il a une boutique en ligne, il suffit de voir les différents genres publiés.

Via les forums d’écrivains/Réseaux sociaux
Il existe quelques forums pour jeunes écrivains qui mettent à disposition leurs expériences, et souvent la ligne éditoriale de différente maison d’édition. C’est pareil pour les réseaux sociaux, comme Facebook, qui permet de participer à des groupes d’entraide. Il ne faut pas hésiter à y aller pour avoir une confirmation ou de l’aide.

Via les librairies
Il suffit de se rendre dans une librairie et de trouver d’autres romans dans le même genre que le vôtre. Relevez ensuite les maisons d’édition dans lesquelles ces romans-là sont publiés. Malheureusement, ça ne met en avant que les grandes maisons d’édition et vous empêche de découvrir des moyennes ou petites structures peut-être plus adaptées à votre texte.

Via Amazon
Amazon est un site détenant une grosse base de données au niveau des livres. Il s’agit de faire pareil qu’avec la librairie. Il suffit d’écrire le titre d’un livre dans le même genre que le vôtre et d’aller à la partie intitulée « Les clients ayant acheté cet article ont également acheté » où vous trouverez d’autres livres similaires.

Via les blogs et youtubeurs littéraires
Certains blogueurs et youtubeurs parlent et font découvrir des petites ou de nouvelles maisons d’édition. Un bon moyen de découvrir de nouvelles structures en recherche de jeune talent.

Via mon article : « Liste des maisons d’édition »
Dans cet article vous trouverez une liste de maison d’édition, dont certaines triées par ligne d’éditorial. Comme la littérature jeunesse ou un format spécifique tel que la poésie. N’hésitez pas à y jeter un coup d’œil.

Après avoir trouvé les maisons d’édition qui vous correspond, il est peut-être temps de vous préparer à l’envoyer. Mais « Comment envoyer son manuscrit à un éditeur ? »

Alter Reality Chap.10 : Les condamnés p.2

Voici le chapitre 10 du tome 1 de mon Light Novel Alter Reality.
Toutes les semaines, un chapitre sera posté. N’hésitez pas à donner votre avis.

Vous pouvez lire les chapitres précédents ici :
Chapitre 1 – Catastrophe p.1
Chapitre 2 – Catastrophe p.2
Chapitre 3 – Rescapé p.1
Chapitre 4 – Rescapé p.2
Chapitre 5 – Rescapé p.3
Chapitre 6 – Appétit Jurassic p.1
Chapitre 7 – Appétit Jurassic p.2
Chapitre 8 – Appétit Jurassic p.3
Chapitre 9 : Les condamnés p.1

En chemin, nous entendîmes plusieurs jappements. Curieux, nous nous avançâmes discrètement vers le bruit. Nous vîmes alors un spectacle choquant.

Voir un attroupement de Laggi qui grognaient tel des chiots n’avait rien d’horrible en soi. C’était plutôt la chose autour de laquelle ils étaient en train de s’amasser, qui était douloureuse à regarder.

Des hommes et des femmes, cinq personnes au total, étaient suspendus en l’air contre la paroi d’un immeuble à moitié écroulé. Les victimes étaient attachées avec du scotch gris contre des barres en fer qui dépassaient de la structure.

La façon dont ils étaient positionnés était assez bizarre. De loin, on aurait dit des épouvantails. Leurs bouches étaient obstruées, ce qui les empêchait de crier leur détresse. Ils ne pouvaient que regarder, impuissants, les Laggi s’agitaient en dessous d’eux.

En voyant cette horde de reptiles, je me demandais si c’étaient ceux que nous avions combattus récemment ou un autre groupe.

Avaient-ils aussi avec eux un mâle alpha ? Je ne l’espérai pas.

Mais ce que j’aimerais vraiment savoir, c’est : qui avait fait ça ?

Qui avait eu l’idée dérangeante de suspendre ces gens ?

De les laisser à la merci de ces créatures ?

Et pourquoi ?

Pensif, je sursautai au contact d’une main sur mon épaule. C’était Alex. Il approcha doucement son visage au niveau de mon oreille.

— Qu’est-ce qu’on fait ?

Je jetai de nouveau un coup d’œil vers les prisonniers. La meute, qui les encerclait, était bien plus puissante que nous. Nous étions six, ils étaient une quarantaine. Nous n’avions évidemment pas la capacité de les battre. Mais…

Je ne voulais pas laisser ces pauvres gens à leur sort. Personne ne mérite de mourir en étant dévoré vivant.

Déterminée, je fixai Alex.

— J’aimerais vraiment les sauver !

Alex acquiesça. Il se tourna vers les autres et leur murmura son projet. Dans l’ensemble, tout le monde était d’accord. Personne ne voulait les abandonner.

— Bon, comment fait-on ?

Vick fixa légèrement les Laggi et continua.

— Ils sont vachement nombreux…

Alex soupira.

— Je sais… En plus, on ne peut pas laisser les provisions sans surveillance.

À ces mots, tout le monde regarda les sacs remplis de nourritures.

— Le mieux, c’est de laisser deux personnes ici, pendant que les autres partent en mission sauvetage. Non ?

Le regard de Vick se refroidit.

— Tu veux qu’on ne soit que quatre contre ces monstres ?

— Je suis d’accord avec Vick, une personne pour surveiller les sacs serait mieux.

Alex prit la parole tout en me regardant droit dans les yeux. Je fronçai les sourcils, en fait j’aurais voulu que Vick et Jim restent en retrait. Ils étaient jeunes, ils n’avaient pas à se mettre en danger. Mais, si j’avais dit le fond de ma pensée, je sais que Vick m’aurait fait toute une scène.

— Ok, Jim, tu restes ici avec la nourriture. Les autres, armez vos Altereurs…

Sans attendre, Alex proposa un plan d’action.

— On va contourner les Laggi et passer derrière le mur, j’espère juste qu’il y a encore un escalier pour monter, sinon on les sauvera par la force, ok ?

Vick, Jim, Debora, William et moi-même approuvâmes. Aussitôt, j’armai mon Altereur avec ma puce Monster Killer. Mes deux fidèles lames apparurent dans mes mains.

— En avant !

Nous empruntâmes la ruelle adjacente, laissant derrière nous Jim. Nous avançâmes discrètement au niveau du bâtiment. Par chance, les reptiles étaient trop occupés à dévorer des yeux leurs proies pour nous remarquer.

Cet immeuble était vraiment en sale état, rien qu’en le regardant, je me rappelais des photos venant de mes manuels d’histoire/géo du lycée. On aurait dit qu’il avait été bombardé par un avion de chasse de la Seconde Guerre mondiale. Il ne restait que les quatre murs principaux, la structure intérieure et les plafonds avaient complètement disparu. Il ne subsistait qu’un escalier de béton, qui s’accrochait aux parois, comme un cafard à un mur.

Je donnais un coup d’épaule à Alex et lui désignais l’escalier.

— Il semble aller jusqu’aux victimes.

Alex acquiesça. Arrivé au niveau de la première marche, Alex commença à monter. Mais à peine avait-il fait deux pas que l’escalier s’effrita.

— Merde.

Contrarié, il descendit.

— On ne pourra pas y aller à plusieurs, sinon ça va s’effondrer sous notre poid.

William qui était en retrait se rapprocha de moi.

— Tu devrais y aller, alors !

— Quoi ?

Je le fixai. Son ton était vraiment arrogant, comme s’il m’avait donné un ordre.

— D’après ce que je vois, tu es sûrement la plus petite et la plus légère du groupe.

Je fis la moue, un peu contrariée par le mot « petite ». Je détestais ma taille, surtout depuis que mon frère m’avait dépassée. J’étais supposée être la grande sœur, pas la petite.

— Ok… J’y vais…

Je me tournai une dernière fois vers le groupe avant de monter l’escalier.

— Je vais essayer de faire descendre les victimes d’ici, mais si je n’ai pas assez de force… En plus avec l’escalier… Il faudra peut-être quelqu’un pour les réceptionner en bas.

— Ne t’inquiète pas !

Alex me sourit, me rassurant un peu. Je sais que je pouvais lui faire confiance pour ça. Je repris ma route, quand je sentis Vick me prendre par le bras.

— Eh ! Tu auras besoin de ça pour les détacher.

Vick me tendit un couteau de survie à la lame noire. Mon frère possédait cette arme depuis des années. Il l’avait trouvé un jour en se baladant. Il ne s’en était jamais débarrassé. Je la tolérais seulement, car je considérais qu’elle servait à sa protection. Je la pris sans poser de question et montais jusqu’en haut. Entre-temps, j’avais rangé mes deux épées, de peur qu’elles ne m’alourdissent.

Arrivée en haut, je sortis ma tête par une des fenêtres, pour voir si j’étais au niveau d’un des prisonniers. En me voyant, une des personnes se mit à gémir.

— Ne vous inquiétez pas, je suis là pour vous sauver.

Je regardai plus attentivement comment ils étaient attachés. C’était impensable qu’une seule personne ait pu faire ça. C’était sûrement un groupe entier de dégénérés qui avait fait cette mascarade. J’espérais qu’ils n’étaient pas dans le coin en train de savourer le spectacle.

Je sortis le couteau. Puis je tendis le bras pour découper le scotch qui maintenait la tête et la bouche fermée d’une femme. Ainsi libérée, la prisonnière soulagée se mit à renifler et pleurer à grosse larme.

— C’est bientôt fini ! Je vais vous sortir de là.

Je détachais sa main la plus proche de moi. Puis, je lui tendis la lame pour qu’elle se libère d’elle-même l’autre main. Soudainement, elle perdit l’équilibre tombant en avant. Par réflexe, je plaquai son corps contre le mur. Si je n’avais pas réagi à temps, elle se serait retrouvée suspendue par les pieds.

— Merci.

La jeune femme me sourit timidement.

— Redonnez-moi le couteau, je vais libérer vos pieds, et vous hisser.

Je tendis mon bras vers elle. Elle me dévisagea avec un air angoissé.

— Ne vous inquiétez pas, au pire ils seront là pour vous rattraper.

Je pointai du doigt mon groupe d’amis, qui se trouvaient en retrait, prêt à agir au moindre signe de ma part. J’avais beau sourire, ses yeux étaient toujours aussi terrifiés. Elle me donna néanmoins le couteau.

L’arme en main, je descendis de quelques marches, pour voir dépasser d’une fenêtre des pieds. Je sortis ma tête dehors et tordis mon bras pour couper les liens.

— Tenez-vous au mur, j’arrive.

Rapidement, je remontai, et attrapai l’épaule de la femme. Elle respirait de plus en plus fort, jetant des coups d’œil vers le bas. Les Laggi commençaient sérieusement à s’énerver, ils semblaient tenter d’escalader la paroi.

Cette agitation commençait à faire paniquer les autres prisonniers, qui étaient jusque-là relativement calmes. Celui à ma droite essayait même de se détacher par la force.

— Calmez-vous !

Tout en tenant la femme, je tentai de le rassurer. Mais il continua à bouger de gauche à droite, au point de faire se désagréger le mur. À mon tour, je commençais à m’alarmer, surtout quand je vis de grandes fissures apparaître.

Le mur était en train de s’écrouler et le fait que tout le monde se tortille, comme des asticots, n’arrangeait rien. La panique était en train de me gagner. Chargée à bloc d’adrénaline, j’eus assez de force pour ramener la femme de l’autre côté de la fenêtre.

— Vite, descendez, ça va s’écrouler.

La survivante ne se fit pas prier et couru en bas tout en hurlant de terreur. Quant à moi, je tentai de détacher la main d’un des prisonniers. Mais, je m’arrêtai net, quand je sentis une des marches se dérober sous mes pieds.

Il fallait que je parte, sans quoi, j’allais être enterré vivante.

Mais… Je ne pouvais pas laisser ces gens mourir ici ? Si ?

— Kate !

J’entendis Vick m’appeler. Je constatai alors leur situation, le groupe était actuellement en pleine bataille avec les Laggis, qui les avaient repérés à cause des cris de la femme. Ils semblaient en grande difficulté.

Je devais faire un choix…

— Je suis désolé…

Je murmurai mes excuses et descendis les marches quatre à quatre. Je sentis que le sol se faisait plus mou au fur et à mesure de mes pas.

Le mur s’écroulait. Il était vraiment en train de tomber.

J’entendais les hurlements sourds des prisonniers, ainsi que les briques en pierre qui s’écrasaient au sol.

— Courez ! Partez ! Ça s’effondre !

Entre deux respirations, je criai de toutes mes forces, priant que ma voix soit entendue avec tout ce boucan.

Par je ne sais quel miracle, je pus atteindre le sol. Mais je continuai de courir par peur de recevoir des morceaux de pierre. Je remarquai que le groupe avait aussi rejoint ma course, ainsi que quelques carnivores.

Après un dernier grand vacarme, le silence se fit. Seul l’énorme nuage de poussière était encore là pour témoigner de l’existence du bâtiment.

Dans sa chute, le mur avait emporté de nombreuses vies, des humains, mais aussi des Laggi. Les reptiles survivants étaient dispersés autour de nous. Ils n’avaient pas l’air bouleversé par la mort de leurs camarades, préférant nous observer avec convoitise.

— Tout le monde est là ?

La main sur la bouche, les yeux mis clos, j’essayais de voir si tout le monde était vivant dans cette purée de pois.

— Kate, je suis là !

— Ici !

— Encore vivant !

Plusieurs voix s’élevaient, ainsi que plusieurs grognements, qui se rapprochèrent dangereusement. J’activai de nouveau mon jeu Monster Killer, faisant apparaître mes armes. Cette fois, j’allais pouvoir contre-attaquer.

Alors que la poussière se dispersait, je distinguai les silhouettes de mes alliés et de mes ennemis. Sans aucun mot, nous nous rapprochâmes les uns des autres. Je vis que Debora tenait la femme par le bras, l’aidant à marcher.

Nous n’étions plus qu’à quelques mètres les uns des autres. On aurait une scène classique dans un film au Far West, quand les gentils se retrouvent dos à dos pour combattre des bandits.

— On n’a pas le choix, il faut se faire un passage !

La voix d’Alex était forte, mais calme. Il pointa du doigt l’endroit d’où nous venions. Sans un mot, tout le monde courut, en abattant sur leur passage plusieurs Laggi. Étant prises au dépourvu, les bêtes ne purent réagir à temps. Cette hésitation nous permit de nous frayer un chemin jusqu’à notre point de rendez-vous avec Jim.

Nous étions épuisés, sales, mais vivants. Essoufflée, je m’adossai contre un mur et glissai par terre. Je repensais au visage des hommes et des femmes que j’avais laissées derrière moi. Leur corps devait maintenant être enseveli sous un tas de débris. J’espérais juste qu’ils étaient morts sur le coup et qu’ils n’allaient pas agoniser pendant des heures, ou se faire dévorer.

Je regardai l’horizon, me demandant bien ce que j’aurais pu faire de plus. Je sais que je suis un humain. Je n’ai ni la capacité ni la formation pour sauver des vies.

Mais… Mais j’aurais tellement voulu tous les libérer.

Ma gorge se serra, je ne sais pas si j’avais envie de pleurer ou de crier. Mon esprit était confus. Je voulais que tout ça disparaisse. Je voulais rentrer chez moi… Être dans mon lit.

— Eh !

C’était William, il se tenait debout devant moi. Il était tellement grand, qu’il me cachait le soleil, ce qui le rendait encore plus imposant. Son regard en amande était sombre. Je sentais que j’allais subir les pires réprimandes de ma vie.

— Arrête de te morfondre, tu n’aurais rien pu faire…

Sèchement, il se retourna, me présentant son dos. Je le regardai s’éloigner, sans un mot.

M’avait-il fait une remarque ou m’avait-il remonté le moral ?

Je ne savais pas quoi penser de cet homme. Mais au moins, ces mots donnèrent un résultat. Je me relevai et rejoignis le groupe, le cœur moins lourd.

Il était temps de rentrer. En chemin, nous discutions avec la jeune femme. Elle s’appelait Kim, elle est, ou plutôt était, serveuse. D’après ces propos, elle a été attachée que par une seule et même personne.

Elle l’avait rencontré alors qu’elle était en danger. Cet homme l’avait aidé, avant de l’assommer. Elle ne sait pas comment il avait fait. Mais à son réveil, elle était accrochée, bâillonnée et entourée d’inconnus.

Malheureusement, elle n’a pas pu nous décrire son assaillant. Il avait des lunettes de soleil, un foulard et un bonnet, recouvrant entièrement son visage.

— Après, il ne faut pas qu’elle soit surprise…

Encore une fois, Vick sortit une de ces fameuses réflexions, tout en me faisant un clin d’œil. En réponse, je levai les yeux au ciel préférant l’ignorer.

Toutefois, il n’avait pas tort. Je sais que dans un monde apocalyptique, tout visage humain paraît rassurant. Mais elle aurait dû se méfier. Néanmoins, personne ne pouvait la blâmer, tout le monde aurait fait pareil.

Vu l’état actuel de la ville, il vaut mieux être plusieurs que seule. Moi-même j’aurais pu tomber dans un groupe de psychopathes. J’avais juste eu de la chance et encore, je ne connaissais rien des gens avec qui je marchais en ce moment.

— Je ne veux pas vous alarmer, mais, si vous voulez que je continue à carry le groupe, il va me falloir de nouvelles munitions, car je suis presque à sec.

Vick regarda son Altereur d’un air inquiet, tout en faisant glisser sur l’écran tactique son index de gauche à droite. À sa remarque, je regardai ma montre. J’avais de la chance que mes armes se rechargent seules, mais ce n’était pas le cas de tout le monde dans le groupe. Si nous n’avions plus de quoi nous défendre, nous ne ferions pas long feu.

— Carry ?

Alors que nous apercevions la banque au loin, Jim regarda Vick perplexe. Je souris, gênée.

— Ça veut dire, en gros, qu’il supporte à lui seul le groupe.

À ma réponse, Debora éclata de rire et frappa violemment le dos de Vick.

— C’est qu’il aime se vanter, le petit.

Vick prit son air satisfait et se mit en tête du groupe. En l’observant, je souris. Mais au fond de moi, je m’inquiétais. Il fallait absolument que nous réglions le problème des munitions, sans quoi ce serait la fin de notre histoire.

Alter Reality Chap.9 : Les condamnés p.1

Voici le chapitre 9 du tome 1 de mon Light Novel Alter Reality.
Toutes les semaines, un chapitre sera posté. N’hésitez pas à donner votre avis.

Vous pouvez lire les chapitres précédents ici :
Chapitre 1 – Catastrophe p.1
Chapitre 2 – Catastrophe p.2
Chapitre 3 – Rescapé p.1
Chapitre 4 – Rescapé p.2
Chapitre 5 – Rescapé p.3
Chapitre 6 – Appétit Jurassic p.1
Chapitre 7 – Appétit Jurassic p.2
Chapitre 8 – Appétit Jurassic p.3

Kate – un magasin discount

Vu le fiasco d’hier, il ne faut pas s’étonner si nous sortions de nouveau. Cette fois, nous étions bien déterminés à revenir les bras chargés de nourriture et de matériaux.

Du moins, si nous localisions l’emplacement du magasin discount. Heureusement que Vick s’en souvenait sinon nous ne l’aurions jamais trouvé avant la nuit.

Par chance, le bâtiment était encore debout. Seule sa pancarte rouge affichant fièrement son nom était tordue par endroits.

Ou alors peut-être l’était-elle déjà avant la catastrophe ?

Par contre, la porte vitrée n’avait pas survécu. Il ne restait que l’encadrement en métal. Quant à la vitrine, elle était fissurée de partout, comme si quelqu’un y avait jeté des pavés.

Nous rentrâmes en silence, regardant le sol pour éviter les morceaux de verre. L’ambiance était lourde. Nous digérions encore les évènements de la veille.

J’en avais d’ailleurs discuté avec Jean. Sous le choc, il m’avait suggéré de ne pas en parler pour éviter d’ébranler les esprits les plus fragiles. Je ne savais pas si c’était bien de le faire, mais dans le doute je ne dis rien.

— Super, il y a la saveur bacon !!

Je vis Debora tenir fièrement un sachet de chips. Ses yeux brillaient d’excitation.

— Il ne faut pas croire, mais ce petit magasin recèle de vrais trésors. C’est le seul endroit où l’on trouve du soda au Mojito toute l’année.

Vick gonfla fièrement sa poitrine, comme si cet endroit était sa propriété. Puis il disparut derrière un rayon pour en revenir les mains pleines de bouteilles aux étiquettes vertes.

— Tu vois !

Il montra sa trouvaille à Debora qui sourit.

— Oh oh oh ! Ça fait un moment que je n’en ai pas bu. Il n’y aurait pas de l’alcool dans le coin ?

Vick grimaça. Je tapotai son épaule.

— Il vaut mieux éviter d’en prendre. Actuellement, ça ne sert à rien.

Debora fit la moue.

— Tu rigoles, je suis sûr que certains seraient heureux d’en boire…

Je laissai s’échapper un soupir. Oui, de nombreuses personnes voudraient sûrement boire pour oublier les évènements, mais ce n’était pas le moment. Nous avions besoin de toutes nos cellules grises pour combattre les menaces qui nous guettaient à l’extérieur.

— Personnellement, je suis d’accord avec elle.

Alex apparut derrière une étagère, levant la main en signe d’approbation.

— Sérieusement, vous croyez vraiment que c’est le moment.

Je fronçai des sourcils, alors qu’Alex rigolai amicalement.

— Non, non pas pour ça, je parle plus pour le côté médical. L’alcool est un bon désinfectant en cas de blessure.

Debora sourit et inclina sa tête sur le côté.

— En boire, c’est aussi médicamenteux.

Mes épaules s’affaissèrent et je soupirai, dépitée.

— Bon ok, mais seulement quelques bouteilles, et le taux d’alcool doit être assez élevé pour bien désinfecter.

Debora sourit comme une gamine et courut joyeusement à l’arrière de la boutique. J’espérais que je n’allais pas l’y retrouver ivre morte.

Je parcourus les rayons, choisissant méticuleusement les aliments. Il ne fallait rien qui était périssable et qui nécessitait de cuisiner. Je regrettais de ne pas avoir plus de bras. Mais nous ne pouvions pas faire autrement. Nous n’avions à disposition ni main-d’œuvre ni moyen de transport.

Entre les couloirs, je vis Jim à genoux remplir son sac à dos de snack en tout genre. Je m’accroupis à côté de lui en souriant timidement.

— Il vaudrait mieux prendre des boîtes de conserve. Non ?

Il me regarda brièvement et roula des yeux.

— Je sais ! Les conserves tiennent plus longtemps ! Mais ça, c’est aussi de la nourriture !

Il me tendit un paquet de cacahouètes salées et le rangea aussitôt dans une poche.

— Ça me rend malade de laisser ça pourrir ici. Il faut mieux les mangers dans les jours à venir, et garder les conserves pour plus tard.

J’ouvris grand mes yeux. Ses propos étaient logiques.

— Oui, ce n’est pas bête, j’aurais dû y penser. Je te laisse gérer ça.

Je tapotai doucement son dos en signe d’encouragement et me relevai tout sourire. Jim, lui, me regarda la bouche ouverte, tout en clignant des yeux à plusieurs reprises. Il marmonna quelques mots et retourna à ses occupations. Je me demandai bien pourquoi il avait eu une telle réaction.

Je vis que tout le monde avait fait des folies. Le peu de sacs que nous avions, étaient remplis à ras bord. Les bras étaient chargés de pack de boissons diverses. Nous avions de quoi manger pour quelques jours. Il ne restait plus qu’à prendre le nécessaire de survie, comme des médicaments ou des plaids.

Cette expédition avait pris quelques heures, mais il était maintenant temps de partir. Ainsi, tout le monde était aux caisses, sauf une personne.

— Où est Debora ?

Je regardai de gauche à droite, cherchant au loin ses cheveux noirs.

Mais rien ! Elle n’était nulle part.

Était-elle partie dehors ? Avait-elle été attaquée ?

La panique commençait à me gagner, quand mon cerveau eut une illumination. Ça ne me réjouissait pas. Mais, vu sa détermination à trouver de l’alcool, et son discours sur le sujet…

Elle n’aurait pas… Non !

Mon corps se crispa, je m’imaginais déjà trouver cette jeune fille par terre en train de boire joyeusement.

— Je reviens.

Je lançai un regard sombre au reste du groupe, avant de m’avancer vers le fond du bâtiment.

— Pouah ! J’espère que personne n’a d’envie, je viens de boucher les toilettes.

Soudainement, Debora sortit de derrière une porte en bois, qui se trouvait au niveau des caisses enregistreuses. Elle sourit de dégoût, tout en bougeant sa main de gauche à droite au niveau de son nez.

— Quoi, sérieusement !

Vick haussa le ton, et souffla, comme déçu de cette nouvelle. Quant à moi, je fis demi-tour, soulagée de m’être trompée.

— Franchement, comment as-tu fait pour les boucher ?

Alex pouffait à moitié de rire tout en dévisageant Debora. Celle-ci haussa des épaules.

— Il ne faut pas croire, mais les filles aussi vont aux toilettes et ne font pas que des paillettes.

À cette réflexion, tout le monde rigola, sauf William, qui avait toujours son visage impassible. Ce moment ne dura qu’un instant, mais il fut assez long pour remonter le moral du groupe.

— Bon, il est temps de rentrer.

Tout le monde fit signe de la tête, et s’est chargées de provisions que nous marchâmes vers la base.

Alter Reality Chap.0 : Alteria

Voici le chapitre 0 du tome 1 de mon Light Novel Alter Reality.
Toutes les deux semaines, un chapitre sera posté. N’hésitez pas à donner votre avis.

Vous pouvez lire les chapitres précédents ici :
Chapitre 1 – Catastrophe p.1
Chapitre 2 – Catastrophe p.2
Chapitre 3 – Rescapé p.1
Chapitre 4 – Rescapé p.2
Chapitre 5 – Rescapé p.3
Chapitre 6 – Appétit Jurassic p.1
Chapitre 7 – Appétit Jurassic p.2
Chapitre 8 – Appétit Jurassic p.3

En 20XX, l’humanité a enfin atteint l’utopie qu’il imaginait. La terre ne connaît plus de conflit et vit en harmonie avec la nature. Pourtant, le monde entier fait face à un problème majeur. Ayant tout fait et tout exploré, l’être humain s’ennuie, ne sachant plus qu’elle est sa place. Certains regards se tournent vers l’espace, en imaginant une échappatoire. Mais, la technologie actuelle ne permet pas à ce rêve d’être une réalité.

Jusqu’à l’apparition d’Alteria, une entreprise fondée par un homme mystérieux. Celui-ci amena avec lui une toute nouvelle possibilité. Une technologie semblable aux hologrammes cités dans les récits de science-fiction.

Le prototype suscita un grand intérêt. Puis tout s’accéléra. La compagnie sortie une montre aussi puissante que les ordinateurs actuels, voir plus.

Son nom : L’Altereur.

Tout le monde fut étonné de sa fonction première. Elle permettait certes de naviguer sur internet, et d’autres choses domestiques. Mais elle avait été créée avant tout pour jouer.

Il n’était pas question d’un VRMMO immersif, ni d’un casque VR. Mais bien de faire venir dans notre monde, les héros qui habitaient nos consoles.

Le jour de la sortie de L’Altereur, peu de gens y croyaient. Faire venir des créatures hantant notre imagination dans la vie réelle paraissait incroyable.

« Est-ce une arnaque ? », « Ils exagèrent sûrement pour la promotion ! », « c’est trop beau pour être vrai » étaient la plupart des pensées des gens.

Pourtant c’était la vérité !

La magie ! Le fantastique ! Le frisson ! L’aventure !

L’Altereur ouvrait un portail de possibilités.

Deux semaines après la sortie de cette montre, Alteria fit une autre déclaration. La compagnie enverra dans l’espace un satellite connectant le monde entier avec sa technologie.

Du jour en lendemain, les rues furent habitées par des créatures holographiques. Ces monstres, à l’IA développée, furent combattus avec joie par les propriétaires des Altereurs.

Tout était fait pour plaire et être sécurisé. La terre entière devenait un jeu.

Rapidement, l’Altereur qui semblait n’être qu’une mode devint un mode de vie. Tout le monde portait autour de son poignet un Altereur et ne pouvait plus imaginer un monde sans cette invention.

Plus le temps passait et plus la technologie prit différentes facettes. Les joueurs n’étaient plus les seuls acheteurs. Certains y voyaient un moyen pour faire de la promotion ou pour se démarquer. De nombreuses applications virent le jour pour rendre l’Altereur polyvalent. Le rendant appareil photo, téléphone, ou ordinateur personnel.

Alteria dominait le marché. L’entreprise avalait tout sur son passage. Personne ne pouvait l’arrêter.

Certaines compagnies rivales tentèrent de voler cette technologie ou la copier. En vain.

Le plus surprenant, c’est que personne ne put identifier le créateur des Altereurs. Il n’apparaissait pas en public et ne communiquait que via internet. Ce qui alimentait les rumeurs.

Mais que se passe-t-il quand cette technologie, réunissant la réalité et l’irréelle, commence à se dérégler ?

Au point de briser une frontière qu’on ne croyait pas authentique.