Vous l’aurez sûrement remarqué, mais je parle souvent de Light Novel sur le blog ou les réseaux sociaux, j’en écris même. Certains d’entre vous se demandent sûrement de quel genre de livre je parle. C’est pour ça que je vais vous présenter aujourd’hui les Light Novels et les Web Novel.
Le Light Novel
Le Light Novel, abrégé chez nous LN (au japon ranobe), est un sous-type de roman asiatique. Il vient du Japon et il est destiné à un public de jeunes adultes et adolescent. Les Light novels sont écrits dans une optique de distraction populaire, c’est-à-dire que, contrairement à nos romans, ils utilisent des paragraphes courts et ont beaucoup de dialogues. Ils ne dépassent généralement pas 40 à 50 000 mots et ils sont également accompagnés d’illustrations au style mangas. On pourrait dire que l’équivalent occidental le plus proche serait le Pulp Novel ou plus grossièrement les romans de gare.
Comme les mangas, la plupart des Light Novels sont publiés, un chapitre à la fois dans un magazine avant d’être regroupé et vendu en livre. Toutefois, au vu du développement du marché des Light Novels, la publication directe prend de plus en plus d’ampleur. Certains éditeurs vont même jusqu’à recruter des auteurs qui publient gratuitement leur œuvre sur internet ou via des concours annuels.
Ce type de roman est devenu si populaire, que certains auteurs voient leurs histoires exister sous différentes formes, comme en animé, en mangas ou même en audio.
Les Light Novels en format papier japonais sont publiés en un format de poche (14,8 x 10,5) avec des illustrations en noir et blanc sur un papier de faible qualité. Ce qui explique le prix relativement bas de ces ouvrages (514 yens, soit 4,30 euros).
Une des tendances actuelles est de présenter les Light Novels avec des couvertures colorées et des titres à rallonge. Cette mode viendrait d’un coup marketing d’un auteur, qui a trouvé bon de résumer son livre avec juste le titre, car ses lecteurs avaient tendance à ne pas lire la quatrième de couverture.
Le Web Novel
Le Web Novel, abrégé WN, est simplement un roman publié sur internet via un blog ou une plateforme. Ils accompagnent d’images, si l’auteur dessine ou s’il est en collaboration avec un illustrateur. Le texte est publié en gros morceaux, chapitre par chapitre.
Le problème de ce genre, c’est que certains auteurs postent par bloc sans obligatoirement se relire. Ce qui oblige parfois les lecteurs à attendre la publication du livre par un éditeur.
Mais le grand avantage de ce format, c’est que les livres sont gratuits et qu’ils peuvent être lus partout, comme sur les portables ou les tablettes.
Y a-t-il une différence entre les Light Novels coréens, japonais, chinois… ?
La différence première entre ces livres de pays orientaux est le nombre de mots dans les textes. Le Light Novel coréen est connu pour avoir de longs et de nombreux chapitres. Pour les romans chinois, ça varie au niveau des mots, mais les chapitres restent particulièrement nombreux (un roman peut aller jusqu’à 200 chapitres).
Quant aux illustrations, elles sont contrairement à celle japonaise en couleur. Le style varie entre réaliste et mangas. Ils arrivent d’en voir de temps en temps en noir et blanc, mais elles ont l’air d’être peintes aux pinceaux.
Il faut savoir qu’il existe des genres particuliers de Light Novel en Chine. Comme les Xianxia, où les histoires ont pour contexte l’évolution spirituelle d’un personnage dans un monde fantastique.
Mais également la transmigration, où l’héroïne prend la place d’un personnage de roman ou de Drama dans un monde moderne.
Alors que les Japonais ont l’Isekai, un sous-genre de la fantasy dont l’histoire tourne principalement autour d’un personnage normal qui est transporté ou piégé dans un univers parallèle souvent fantastique.
Vous l’aurez compris, chaque pays a son genre de Light Novel et une manière différente de le mettre en valeur. Il est intéressant de les lire, surtout pour découvrir chaque culture.
La place des Light/Web Novel en France
Malheureusement, il n’existe pas beaucoup d’éditeurs de Light Novel en France. Pourtant la demande est là, mais les quelques tentatives de certaines grosses maisons d’édition ont échoué. Une des causes principales est le non-respect de l’œuvre originale, soit une mauvaise traduction, pas d’illustration, plusieurs tomes fusionnés en un seul, augmentant le prix.
Heureusement, depuis quelque temps de jeunes maisons d’édition apparaissent pour remettre ce format entre nos mains. Il existe aussi beaucoup de gens qui se réunissent pour traduire gratuitement des Light Novel et les faire découvrir à d’autres. C’est pour l’instant le seul moyen pour lire des Light Novel de genre et d’horizon divers.